Où en est la mairie d’Abobo avec l’opération de déguerpissement entamé il y a quelques semaines ? 7info a rencontré Diabaté Beh, le 8e adjoint au maire de cette commune qui a conduit l’opération. Il livre les dernières informations sur l’initiative de la mairie d’Abobo. Entretien.
M. le Maire, il y a peu les services de la mairie d’Abobo entamaient une opération de déguerpissement du quartier Anador occupé par des ferrailleurs et des garagistes. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
L’opération est finie. Le déménagement est fini. Ce n’était pas un déguerpissement, mais un déménagement. Je voudrais profiter de l’occasion pour saluer tous les artisans, le président des artisans ainsi que le ministère du Commerce et de l’Artisanat pour leur implication. Je voudrais aussi saluer tous les présidents des ferrailleurs, des garagistes et les populations riveraines. Je tenais sincèrement à leur dire un grand merci parce que l’opération s’est très bien passée. Et aujourd’hui, le déménagement est effectif. Nous pouvons le constater sur le terrain. Tout le monde peut le constater sur le terrain. Les ferrailleurs ont regagné le site qui leur a été donné pour le plaisir de tout le monde.
Après Abobo Anador où se trouvent maintenant les ferrailleurs ?
Les ferrailleurs d’Abobo se trouvent à N’dotré. Nous demandons à toute la population, si vous cherchez des pièces auto de rechanges, ou des pièces détachées, allez à N’dotré. Nos ferrailleurs se trouvent désormais à N’dotré.
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Le déménagement a fait beaucoup de grincement de dents au niveau des ferrailleurs qui disent que leurs doléances n’ont pas été prises en compte pour cette opération. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Aujourd’hui, c’est du passé. Ils reconnaissent avec nous que nous avons fait beaucoup d’efforts. Le développement a un coût pour chacun de nous. Ce n’est pas l’État seul qui doit dépenser. Chacun de nous doit faire des efforts pour qu’on puisse atteindre le développement. Ils ont donc compris que chacun d’eux devrait faire aussi un effort, puisque l’État fait sa part. Il appartient à chacun de nous de faire des efforts pour qu’on puisse avancer.
Le site d’Abobo Anador est libéré vous venez de le dire Que va-t-il advenir de cet endroit ?
Le site est libéré pour ce qui est des ferrailleurs, mais le site n’est pas vide. C’est pour cela que nous parlons de déménagement. Parce que le site dont on parle, nous l’appelons Camp pilo. C’est un lotissement qui est approuvé, où vous avez des populations qui y vivent, où vous avez des écoles, où vous avez des centres de santé. Mais les ferrailleurs, par leurs activités, le centre de santé était pratiquement inaccessible, les écoles étaient inaccessibles, même les lieux de culte étaient inaccessibles. Donc le lieu n’est pas vide, ce ne sont pas des terrains vides, ce sont des terrains qui étaient construits. Vous imaginez, que dans des bâtiments il y avait au rez-de-chaussée des garages et au-dessus des habitations. Tout cela était quand même difficile à voir et à vivre. On ne pouvait pas accepter cela. Les terrains sont des terrains privés. Ce n’est pas un site vide, il était habité.
M. le Maire, certaines informations ont annoncé qu’il y aurait la construction de plusieurs infrastructures dont une piscine municipale, un centre de formation et bien d’autres choses. Qu’en est-il exactement ?
Non, mais ce n’est pas le même site. C’est le site opposé, c’est-à-dire le côté de Coco Service. D’abord, le site de Coco Service appartient désormais à la Turquie. L’État de la Turquie a décidé de construire une grande mosquée là. Mais à côté de cette mosquée, vous aurez la piscine olympique. Et à un pas de la piscine olympique, vous avez le nouveau CHU d’Abobo qui est en construction. Et en face de la piscine olympique, vous avez un lycée d’excellence. Derrière le lycée d’excellence vous avez l’école Children of Africa de madame la première Dame. Tous ces travaux ont commencé. Dans un an ou deux, tout sera livré.
Réalisé par Richard Yasseu