Deux hauts cadres du Front populaire ivoirien ont été reçus en audience le jeudi 12 novembre 2020 par le Premier ministre ivoirien à la primature au Plateau.
La décrispation de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire se poursuit. Après la rencontre entre les Présidents Alassane et Henri Konan Bédié, Hamed Bakayoko, le Premier ministre ivoirien a échangé avec des leaders de l’opposition ivoirienne.
L’initiative du président de la République Alassane d’entamer un dialogue franc et sincère avec les partis de l’opposition se traduit en acte depuis son adresse à la nation le lundi 9 novembre dernier.
Après le PDCI-RDA, c’est au Front populaire ivoirien (GOR) que le pouvoir tend la main. Le Premier ministre, Hamed Bakayoko a reçu en audience Assoa Adou et Danon Djédjén cadre du FPI tendance GOR (Gbagbo ou rien)
“Dans le cadre du processus de décrispation de la vie politique en Côte d’Ivoire, j’ai rencontré cet après-midi (ndrl jeudi 12 novembre) Messieurs Assoa Adou et Danon Djédjé (proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo)”, a fait savoir Hamed Bakayoko. Avant de préciser « Cette rencontre fait suite à celle entre le Président de la République Alassane Ouattara et le Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié ».
Cette rencontre intervient au moment où plusieurs cadres de l’opposition sont arrêtés ou poursuivis, notamment Affi N’Guessan, président de l’autre tendance FPI. Il faut aussi rappeler que l’échange entre le Premier ministre et ces proches de l’ancien président Laurent Gbagbo fait suite à l’échange téléphonique entre ce dernier et Hamed Bakayoko. L’ex-chef d’État ivoirien avait eu au téléphone Hamed Bakayoko au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par la Commission électorale Indépendante CEI.
Aussi, elle a eu lieu juste après la levée du blocus autour de la résidence d’Assoa Adou. La résidence de ce proche collaborateur de Laurent Gbagbo tout comme d’autres leaders de l’opposition avait été encerclée par les forces de l’ordre après la création du Conseil National de Transition par la plateforme de l’opposition.
Après plusieurs affrontements qui ont émaillé le processus électoral avec des morts d’hommes, le pays retrouve peu à peu la tranquillité qu’il a connue depuis la fin de crise de 2010. Les volontés manifestes des leaders politiques ces jours-ci ont permis de baisser les tensions.
Drissa DIANE
