Après environ deux mois et demi de discussion dans le cadre du dialogue politique, le gouvernement ivoirien et l’opposition se sont accordés sur plusieurs points.
Le rapport final qui sanctionne le cinquième dialogue politique a été signé ce vendredi 4 mars 2022, par les différents acteurs engagés dans les discussions. À l’issue de la rencontre de clôture, quinze recommandations ont été retenues pour la consolidation des acquis de ce dialogue politique.
Ciel éclairci pour le climat socio-politique ivoirien. À l’unanimité, les représentants du gouvernement, les 21 partis politiques ainsi que de 26 organisations de la société civile, ont validé le rapport final de la 5e phase du dialogue politique. À l’issue de ces longs échanges parfois houleux et émaillés d’incompréhensions, entamés depuis le 16 décembre 2021, quinze recommandations consensuelles sont faites.
Les mesures d’apaisement de l’environnement politique
Pour ce chapitre, trois propositions ont été faites. En ligne de mire, l’engagement des acteurs politiques à se départir de la violence comme mode d’accession au pouvoir, le retour à un paiement plus régulier de la subvention aux partis et groupements politiques et la transmission au Cabinet du Premier ministre de la liste et des numéros des comptes des personnalités, dont les comptes, seraient encore gelés.
La réconciliation nationale
Ici également, trois recommandations se dégagent. La mise en place d’un processus de réparation et d’indemnisation des victimes de la crise électorale de 2020 est en tête de liste. Vient ensuite la poursuite du renforcement de la culture démocratique et du civisme au sein de la société ivoirienne. Enfin, la vulgarisation des modes alternatifs de règlement des conflits en impliquant notamment les chefs coutumiers, les guides religieux et les organisations de la société civile.
Renforcement du cadre juridique et institutionnel des élections
Pour ce volet qui constitue l’épine dorsale de ce dialogue politique, les parties prenantes ont fait six propositions telles que formulées : la prise en compte des réalités politiques nouvelles en vue du réaménagement de la CEI sans préjudice de l’équilibre de celle-ci, la conduite de réflexions par le gouvernement sur le processus de découpage électoral, sur la base du relèvement du coefficient affecté au critère démographique et en maintenant les acquis. Il s’agit également de la révision annuelle de la liste électorale par la CEI conformément au code électoral, le réexamen du mécanisme de financement des candidats et du remboursement des frais de campagne à l’élection présidentielle. Devront également être pris en compte, l’amélioration du système du parrainage citoyen à l’élection présidentielle et le renforcement de la sécurisation du processus électoral.
Le suivi du dialogue politique
Pour la pérennisation des acquis de ce processus, il a également été suggéré de mettre en place un cadre de suivi des différentes recommandations. Ce cadre est placé sous la houlette du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il aura pour mission de conduire les travaux sur la base du document de travail établi.
Souhaitant la tenue de rencontres de haut niveau à intervalles réguliers, les acteurs du dialogue politique dans leur ensemble se sont engagés à promouvoir et renforcer la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.