Ils sont enfin situés sur leur sort, les Généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. Ces deux principaux accusés dans la tentative de putsch manqué au Burkina Faso, ont été condamnés à 10 et 20 ans de prison ferme. Le verdict de leur procès est tombé, ce lundi 02 septembre.
Le verdict tant attendu est enfin tombé après 19 mois de procès. Principaux accusés dans le procès du putsch manqué de septembre 2015, les Généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont été condamnés respectivement à 20 ans et 10 ans de prison ferme. Des peines moins lourdes que celles requises par le parquet militaire, qui avait demandé la perpétuité pour les deux hommes.
Ancien chef d’état-major particulier et bras droit de Blaise Compaoré, le Général Diendéré avait pris la tête du putsch contre les autorités du régime de transition. Après avoir dirigé l’éphémère Conseil national pour la démocratie (CND), la junte qui avait pris les rênes du pays, il avait, sous la triple pression de la rue, d’une frange loyaliste de l’armée et de la communauté internationale, rendu le pouvoir au bout d’une semaine. Il a été jugé coupable d’«attentat à la sûreté de l’État» et de «meurtre».
De son côté, Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, a lui été reconnu coupable de « trahison ». Accusé de complicité et de soutien aux putschistes, son nom a notamment été au cœur de l’affaire des écoutes, où on l’entend évoquer un plan de soutien financier et opérationnel aux militaires du RSP avec Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Outre leur peine de prison, les deux généraux ont par ailleurs été déchus de leurs décorations. Leurs avocats ont annoncé leur intention de faire appel de ce verdict.
DIANE Drissa
7info.ci