Les mesures sanitaires contre le coronavirus prises par le gouvernement et renforcées par le chef de l’État Alassane Ouattara dans son discours dans la soirée de ce lundi 23 mars, suscitent des réactions. Dans la classe politique Ivoirienne si l’on approuve ces consignes, des acteurs font des remarques.
L’ex-député PDCI de Vavoua, Gouali Basile partage l’idée du couvre feu. Cela, dit-il, « va contraindre les populations à être disciplinées et sages ».
En revanche pour ce cadre du PDCI, aucune mesure sanitaire claire n’a été édictée dans les annonces du président ivoirien Alassane Ouattara en ce qui « concerne les tests et les soins appropriés pour sauver des vies ».
Il estime également qu’aucune allusion ferme au confinement n’a été faite. Pour ce membre du bureau politique du parti de Henri Konan Bédié « aucune mesure économique n’a par ailleurs pas été prise à l’endroit des bars, restaurants et maquis qui resteront fermés en ce concerne le paiement des taxes et impôts ».
« Logiquement, dit-il, après une telle adresse à la nation un débat devrait suivre pour décortiquer les mesures prises » recommande-t-il non sans appeler à des explications sur l’utilisation des moyens financiers annoncés par Alassane Ouattara.
Danièle Bonie Claverie la Présidente de l’URD, suggère le report des élections pour mieux se concentrer sur la lutte contre le coronavirus. « Ne devrait-on pas avoir le courage d’envisager le report de quelques mois l’élection présidentielle pour se concentrer sur la lutte contre la pandémie et de cette manière faire sentir à nos concitoyens qu’ils sont prioritaires dans le cœur et au centre des préoccupations du gouvernement, de la classe politique et de l’ensemble de la société civile? », préconise-t-elle dans un post sur sa page Facebook.
Selon ce leader de l’opposition, si les mesures édictées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie se mettent en place dans les grandes villes, elle reste préoccupée par la situation dans les zones rurales. Danièle Bonie Claverie en plus d’appeler à l’union de la classe politique pour faire front contre la maladie, s’explique difficilement la convocation policière lancée contre le Secrétaire général du Fpi Gbagbo ou rien, Assoa Adou.
« En ces temps de troubles, la chasse aux opposants n’est plus de mise, elle est anachronique. Le régime se trompe de combat et la population gronde parce qu’elle a peur, parce qu’on ne l’informe pas assez et qu’on catégorise les Ivoiriens. Certes, des centres d’enrôlement ont été vandalisés mais ils auraient dû être fermés dès les premières mesures prises, les machines enregistreuses étant des nids à virus », croit savoir la journaliste, Présidente de l’URD.
Richard Yasseu
7info.ci
