Encore une nouvelle disparition d’enfants en Côte d’Ivoire. Les parents du bébé Chrys Yoann, âgé seulement d’un mois, sont inconsolables. Leur bébé a été enlevé par une inconnue depuis le 31 décembre 2022. Ils sont toujours sans nouvelle de l’enfant.
L’alerte est donnée par la plateforme “Police Secours”. Toujours pas de trace du petit garçon disparu le jour de la Saint-Sylvestre à Abidjan. Un appel à témoin est lancé.
Cette disparition qui provoque une vague d’indignation fait revenir une autre triste affaire. L’assassinat début mars 2018 du petit Traoré Aboubakar Sidiki dit ‘’Bouba’’, arraché à l’affection des siens à l’âge de 4 ans. Il est devenu depuis le symbole de l’indignation de tout un pays.
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Selon l’annuaire statistiques du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, de 2021, au moins 425 cas d’enfants disparus ont été signalés à travers le pays pour 4586 victimes prises en charge de violences de tous genres.
Environs 741 enfants ont été victimes de viols, 219 cas d’agression sexuelle, 477 victimes de maltraitances physiques, 263 maltraitances psychologiques ou émotionnelles ont été enregistrées en 2021.
À la faveur d’une marche organisée, à Abidjan, à la mémoire de ‘’Bouba’’, le gouvernement ivoirien a réaffirmé sa volonté de lutter contre le phénomène d’enlèvement et de disparition d’enfants.
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« C’est ensemble avec toutes les forces vives que nous parviendrons à stopper ce phénomène. Le ministère de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de Solidarité dispose d’une ligne verte, le 116, qui permet aux populations d’alerter, de dénoncer tous les cas de violences, d’enlèvement et de disparition d’enfants », a déclaré Binaté Fofana Namizata, alors directrice générale de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant.
Le gouvernement a exprimé, à cette occasion, sa compassion à la famille et s’est joint à la douleur de tous les Ivoiriens pour condamner et dénoncer cet acte ignoble tout en s’engageant à combattre ce phénomène qui gangrène la société ivoirienne.
Le ministre chargé de la protection de l’enfant avait alors appelé les parents à la « vigilance ». Un numéro vert a été mis en place, le 116, pour signaler tout agissement mettant en danger la vie d’un mineur.
Tristan Sahi