A Divo commune dans le sud de la Côte d’Ivoire, les pré-campagnes pour les municipales 2018 se tiennent sur fond de violence. Ce samedi 22 septembre, le candidat indépendant Famoussa Coulibaly a été l’objet d’agression physique alors qu’il était à une rencontre avec des femmes de la localité. A Poleafrique.info, il revient sur les faits non sans pointer le doigt accusateur sur son principal adversaire.
« Je suis allé répondre à l’invitation d’un groupe de femmes dénommé Baraka du quartier Libanais comme parrain. Des jeunes chasseurs proches du Maire sortant qui m’avaient empêché de tenir un meeting lors des campagnes des législatives de janvier 2017 ont récidivé. En pleine allocution , ils ont envahi le lieu de la cérémonie aux environs de 20h avec des gourdins, des barres de fer, des machettes et certains armés de fusils. Les femmes ont constitué un bouclier humain. Le commissaire du 2e arrondissement monsieur Adjé et des éléments de la police ont pris le relais en lançant des gaz lacrymogènes. Ils m’ont exfiltré et mis en lieu sûr. Dieu merci« , relate-il à Poleafrique.info qui l’a joint via son compte Facebook ce lundi 24 septembre.
A l’en croire ces jeunes auteurs de l’agression, ne sont pas inconnus dans la commune de Divo et ne sont pas à leur premier acte. « Lors de la révision de la liste électorale c’était la terreur », soutient Famoussa Coulibaly qui ne dit ne être intimidé.
Le candidat indépendant qui est par ailleurs député de Divo commune, en appelle à la protection de tous les ivoiriens surtout dans cette période électorale dans sa localité. Où dit-il, « Les discours et les actes de certains adversaires démontrent une fois que le pire est à craindre ».
Pour ce qui est de la suite à donner à cette agression, Famoussa Coulibaly s’en remet à l’avènement de l’état de droit. « Lors de la révision de la liste électorale certains de mes partisans ont été agressés, nous avons déposé des plaintes. Rien n’a bougé. J’appelle juste a l’avènement de l’Etat de droit. Le gouvernement doit protéger tous les citoyens sans distinction aucune », conclut-il.
Contacté pour répondre à cette accusation, la mairie de Divo par la voix de Max Depardieu, son chef de service communication, a battu en brèche les propos du député-candidat indépendant.
« Je peux formellement apporter un démenti à cette accusation » soutient-il.
Poursuivant, il a communiqué un programme serré du maire sortant qui, rentré à Divo le vendredi soir, n’a eu de répit samedi, car en tournée de prise de contact avec ses partisans et équipes tant en ville que dans la commune.
« A ma connaissance, et je suis en permanence avec le maire chaque fois qu’il est à Divo, il prône la paix. A Divo, nous sommes tous pour la paix. Le maire parle des routes, des infrastructures réalisées, il galvanise ses troupes pour sa victoire. Jamais, nous n’avons été informés d’un meeting du député Famoussa Coulibaly. Le maire qui n’a pas eu un temps mort pour lui-même n’a jamais commandité une attaque contre qui que ce soit. Bien au contraire, en partance pour le village de Datta, sur la route de Hiré, à 6 Km de la ville de Divo, le cortège du maire a été attaquée mais nous n’avons accusé qui que ce soit. Par contre, ce qui se dit et que je ne prends pas pour information officielle, c’est que des jeunes ont empêché le député au quartier libanais pour n’avoir respecté des engagements qu’il aurait pris lors des campagnes des législatives. Sinon, qu’est-ce qu’une agression de ce candidat apporterait au maire? Rien car c’est un homme de paix » a renchéri le collaborateur d’Amédée Kouakou à la mairie de Divo. PôleAfrique.info sera bientôt sur ce terrain fumant pour mieux apprécier la réalité.
Richard Yasseu et Adam’s Régis SOUAGA
source : rédaction Poleafrique.info