Chaque année, des milliers de sportifs endommagent par le dopage leur santé mentale et physique pour le reste de leur vie, en y ayant recours soit par peur de l’échec, parce qu’un entraîneur ou un médecin les a mal conseillés ou par une volonté d’accélérer la récupération ou par simple ignorance.
« Contrôlé positif à la substance trimétazidine […] à la suite d’un match de qualification de la Coupe du Qatar 2022 joué le 16 novembre 2021 », le but ivoirien Sylvain Gbohouo a écopé de 18 mois de suspension par la Fédération internationale de football (Fifa) en juin 2022. Une suspension qui a vu le portier de 34 ans manqué la CAN 2021 au Cameroun avec les Eléphants de Côte d’Ivoire.
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La même année, Alejandro « Papu » Gomez, alors âgé de 35 ans et champion du monde 2022 avec l’Argentine, a aussi signé la fin de sa carrière pour dopage. Le milieu défensif s’est fait infliger deux ans de suspension pour avoir été contrôlé positif à une substance interdite en novembre 2022, du temps où il évoluait sous les couleurs du club espagnol, le FC Séville.
Les conséquences du dopage dans le football sont toujours lourdes de conséquences. C’est pourquoi, sur le continent africain, la Confédération africaine de football (CAF) multiplie les initiatives pour outiller les fédérations, les sportifs et équipes d’encadrement sur le contrôle antidopage.
Réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 5 au 6 décembre 2023, 41 praticiens venus de tout le continent ont poussé la réflexion autour de la lutte contre le dopage.
Le rendez-vous était supervisé par des experts médicaux et de contrôle antidopage de la CAF et de la FIFA, qui ont effectué plusieurs présentations sur les derniers développements en matière de lutte contre le dopage avec la collaboration de la CAF, de la FIFA et de l’Agence mondiale antidopage (AMA).
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Dr Thulani Ngwenya, qui siège à la Commission médicale de la CAF, a déclaré que le sujet du dopage doit être régulièrement abordé car il joue un rôle crucial dans le développement du football en Afrique.
« Le football en Afrique a fait de grands progrès au fil des ans, les athlètes s’associent désormais à des programmes d’entraînement et à des conseils nutritionnels. Il est donc important que les agents de contrôle anti-dopage sachent et comprennent ce qui est permis dans ce contexte et, plus important encore, qu’ils suivent les mesures correctes dans la lutte contre le dopage dans le football africain », a déclaré le Dr Ngwenya.
Ainsi, durant la période de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football CAN Côte d’Ivoire 2023 qui débute en janvier 2024, tous les sportifs seront soumis à des contrôles antidopage initiés par l’Agence internationale de contrôle. Pareil pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris.
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C’est pourquoi, en plus de collaborer avec les associations nationales et les confédérations dans le domaine du football, la FIFA s’est associée à l’Agence mondiale antidopage (AMA) et aux organisations nationales antidopage pour lutter efficacement contre le dopage.
La FIFA définit les règles antidopage dans le football conformément au Code de l’AMA – le document de référence en matière de lutte contre le dopage et dispose d’un réseau international de professionnels compétents qui aident à mener les contrôles de dopage pendant les compétitions et en marge de celles-ci.
Les règles
Le Règlement antidopage de la FIFA établit la procédure de contrôle ainsi que les sanctions encourues en cas de violation des règles. Chaque joueur peut être soumis à des contrôles en compétition lors des matches qu’il dispute ou à des contrôles hors compétition, à tout moment et en tout lieu, de la part de la FIFA ou de l’association compétente. Les contrôles incluent, sans toutefois s’y limiter, des examens de sang et d’urine.
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Selon les dispositions en la matière, lors d’une compétition nationale, l’organisation nationale antidopage désignée dans le pays en question a compétence pour procéder à des contrôles.
Les contrôles de dopage s’articulent autour de trois objectifs fondamentaux : la protection de l’intégrité physique et psychique des joueurs ; la sauvegarde de l’éthique sportive et le maintien de l’équité sportive pour tous les joueurs.
Tristan Sahi
