Abidjan accueille depuis ce lundi la 8ème session internationale de formation en Droit International des Droits de l’Homme sur les nouvelles formes de criminalité qui représentent une menace sérieuse aux droits de l’Homme, selon la Haute autorité de la Bonne gouvernance (HABG). Le président de l’institution a ouvert ce jour la 8ème session de formation de la fondation René Cassin de Strasbourg, délocalisée à Abidjan.
Au total 12 thématiques portant sur les nouvelles formes de criminalité seront développées durant six jours à Abidjan à l’occasion de la 8ème session internationale de formation en Droit international des Droits de l’Homme, a annoncé lundi à Abidjan le chef de bureau de la Fondation Friedrich Naumann, Magloire N’Déhi.
Une centaine d’auditeurs issus de la Côte d’Ivoire et de 09 autres pays d’Afrique participent à cette session de formation organisée par la Fondation Friedrich Naumann, en collaboration avec la Fondation René Cassin de Strasbourg et le Conseil national des Droits de l’Homme.
Il s’agit notamment des Magistrats, commissaires de police, Avocats, Corps préfectorale, force de défense et sécurité, Militants des droits de l’homme, étudiants, société civil, etc
Au nombre des 12 thématiques à aborder en six jours, du lundi 27 mai au samedi 1er juin, figure la problematique du Système africain de protection des droits de l’homme, la lutte contre les nouvelles formes de criminalité économique, protection de l’enfance, Système international de protection des droits de l’homme, Criminalités transfrontalières, lutte contre la traite des êtres humains, Cybercriminalité, etc.)
Parrain de cette 8e session, le président de la Haute autorité pour la Bonne gouvernance (HABG), Epiphane Zoro Bi Ballo, a dépeint les dangers liés aux nouvelles formes de criminalités dans les régions africaines et le reste du monde, à l’ère de nouvelles technologie et la percée des bandes et groupes criminels organisés.
Des menaces qui affectent lourdement les économies, l’environnement, la dignité humaine et bien d’autres et pour lesquelles la coopération internationale et régionale constitue une solution durable.
Selon Epiphane Zoro Bi Ballo, les revenus générés par les activités criminelles organisées se chiffrent à environ 870 milliards de dollars par an. Ce montant équivaut à 1,5 % du PIB mondial. Selon le rapport 2023 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), poursuit-il, le marché des drogues illicites reste l’un des piliers de la criminalité organisée. En 2021, les saisies de cocaïne ont atteint un niveau record de près de 2 000 tonnes . Et le marché mondial des drogues illicites est estimé à 320 milliards de dollars par an.
La criminalité organisée concerne également la traite des Êtres Humains. Environ 25 millions de personnes dans le monde sont victimes de la traite des êtres humains, générant des profits annuels de 150 milliards de dollars. Les victimes sont souvent exploitées pour le travail forcé ou la prostitution, avec des conséquences graves pour leur santé et leur dignité.
Alexandra Heldt, Directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann et Ameline Tison, Chargée de programmes de la Fondation René Cassin, ont appelé une synergie d’action des Etats, car face à ce fléau majeur, il est plus que nécessaire de mettre en place des stratégies efficaces pour lutter contre la criminalité organisée et protéger les droits de l’homme.
Cette 8e session de formation délocalisée à Abidjan et qui s’achève le 1er juin, se déroule à l’Université des Lagunes d’Abidjan.
Eugène SAHI