Sportive accomplie, Kandia Camara vient d’ouvrir une autre page de son histoire. Elle est devenue ce jeudi 12 octobre 2023, la première femme présidente du Sénat ivoirien.
Ancienne gloire de handball (deux fois championne de Côte d’Ivoire 1974 et 1980 et vainqueur de la 4e Coupe d’Afrique des clubs champions 1981), Kandia Camara a marqué de son empreinte l’histoire de cette discipline sportive.
« Je me souviens de ce jour-là comme si c’était hier. J’étais en classe de 4e au lycée Djibo Sounkalo. Toute la ville de Bouaké était en joie. J’ignorais ce qui se passait. C’est après qu’on a appris que nos filles de l’ASC Bouaké avaient remporté le championnat de Côte d’Ivoire. A cette époque, début des années 80 à Bouaké, la ministre Kandia Camara était comme Didier Drogba l’est aujourd’hui. Elle et ses camarades faisaient la fierté de la ville aux grandes rues bien éclairées », explique à 7info, Jules Koffi, un ancien militaire.
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Alliant sport et études, Kandia Camara obtient une licence d’anglais obtenue à l’université d’Abidjan (actuelle université Félix Houphouët-Boigny) et un certificat d’études avancées en éducation de l’université de Lancaster en Angleterre. Mais la sportive va mettre un terme à sa carrière professionnelle pour l’enseignement. Elle enseigne au collège moderne de Cocody et au collège Treich-Laplène. De 1986 à 2002, elle devient professeur d’anglais de spécialité au lycée professionnel hôtelier d’Abidjan.
Militante syndicale et politique, nul ne la prédestinait à de hautes fonctions politiques dans un pays où la femme est souvent reléguée à jouer les seconds rôles. Ce jeudi 12 octobre, Kandia Camara a vaincu le signe indien. Elle a été élue à la tête du Sénat avec 91 voix sur 97. Elle est devenue la première femme de Côte d’Ivoire, présidente de la Chambre haute du Parlement ivoirien.
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« Quoiqu’on dise, Bouaké peut être fière de sa pépite. Kandia Camara est entrée dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Et son parcours devrait inspirer cette nouvelle génération en perte de repères », soutient Jules Koffi.
