Plusieurs centaines d’élèves de plus de cinq établissements publics et privés sont exposés à toutes sortes d’intempéries. Ce, après la grande tornade qui s’est récemment abattue sur la capitale du Guémon.
Le directeur régional de l’éducation nationale, de la formation professionnelle et de l’enseignement technique que nous avons rencontré est sans voix. <<Dans la nuit du 3 au 4 avril dernier une forte tornade s’est abattue sur Duékoué, faisant beaucoup de dégâts. Le secteur éducation formation a payé le plus lourd tribut avec cinq écoles primaires publiques et deux établissements d’enseignement secondaire et professionnels>>, relate Coulibaly APA Patrice.
Les dégâts sont énormes. Des salles de classe du primaire entièrement décoiffées et les deux établissements secondaires privés entièrement décoiffés. Face à cette situation, le premier responsable de l’éducation nationale dans le Guémon appelle à l’aide. <<Face à cette situation, nous appelons à une aide urgente afin que des solutions soient trouvées au plus vite. Surtout avec ces deux mois que nous avons perdus dans l’enseignement. Il serait intéressant que les enfants ne perdent pas encore du temps d’apprentissage>>, souhaite le DRENETFP.
Pour Apa Patrice Coulibaly, il faut agir vite afin que les enfants composent dans un cadre adéquat. << Les examens se présentent à nos portes. Des centres sont parmi ces écoles touchées. Les examens se déroulent en juin, une période pluvieuse. Si rien n’est fait, les enfants auront des difficultés pour composer et nous serons obligés de faire beaucoup de gymnastiques pour trouver des salles de rechange. Étant entendu que nous avons une capacité d’accueil insuffisante au niveau de nos établissements, avec le taux de scolarisation d’enfants élevé dans le Guémon>>, lance-t-il.
Parents d’élèves et apprenants sont aussi dans la tourmente. Si au collège Legbedji, le promoteur est à pied d’œuvre pour que les enfants reprennent au plus vite le chemin de l’école, ce n’est pas le cas de l’autre école privée, de même que les écoles primaires publiques. <<Depuis le jeudi 4 nos enfants ne vont pas à l’école. Nous sommes vraiment impuissants face à la situation. Nous demandons aux fondateurs de faire vite pour que nos enfants reprennent le chemin de l’école>>, martèle Marina Nomasso, parent d’élève.
<<C’est dur pour nous cette année. Nous avons connu des perturbations tout le temps. Au moment où on pense bien reprendre l’école, voilà que des phénomènes naturels viennent tout mélanger. C’est difficile pour nous cette année vraiment>>, se lamente Guéhi Lucien, élève au collège privé Vignon.
Pour l’heure, tous les yeux sont présentement rivés sur les décideurs pour les écoles primaires publiques et les fondateurs pour les établissements privés qui ont pour obligation de trouver des solutions le plus vite possible.
Olivier Dan, Correspondant Ouest