« Le samedi 11 avril dernier, des éléments des éléments du détachement du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) basé dans la sous-préfecture de Guehiebly vont se rendre dans les campements de Pascalkro et Amedekro » pour y commettre un acte répréhensible selon le code militaire et pénal, fait savoir par une note d’information le tribunal militaire d’Abidjan.
Pascalkro et Amédékro sont deux campements majoritairement habités par des planteurs baoulé.
« Ces éléments, vont alors molester des habitants sous le prétexte que ces derniers n’auraient pas respecté le couvre-feu. Ils ne s’arrêteront pas là. Ils soutirent la somme de 5 millions aux pauvres paysans et s’évaporent comme si de rien n’était » révèle le Tribunal militaire saisi du dossier.
Mais malheureusement, l’information fuse et tombe dans les oreilles du parquet du Commissaire du Gouvernement Ange Kessi. Le parquet instruit les autorités militaires et le sous-préfet de la circonscription à l’effet de vérifier l’information.
Les autorités militaires de cette zone accompagnées du sous-préfet se rendent le lendemain des faits dans ces campements.
« Les populations relatent leur calvaire aux autorités. Les faits s’avèrent exacts et attestés par le chef des opérations qui reconnaît les faits d’extorsion de fonds à reprocher par la population. Le chef du parquet militaire saisi qualifie ces faits d’assez graves » poursuit la note d’information du tribunal militaire.
Le Commissaire du gouvernement dans sa lutte contre l’impunité reste inflexible sur les infractions telles que le racket et l’escroquerie.
<<Nous voulons une armée responsable et républicaine. Je tiens à ce que les militaires respectent la population civile. Il n’y a pas d’armée forte sans l’adhésion de son peuple. Cela est indissociable. Je veillerai à ce que les groupes « mafieux » et toxiques qui veulent saborder les efforts de l’autorité militaire dans sa politique de restauration de l’armée soient anéantis et extirpés de l’armée>> a indiqué très amer, le Commissaire du gouvernement, Anges Kessy.
Déférés à la Mama dans l’attente de leur jugement, il faut noter que ces éléments étaient sous les ordres du Sgt/chef YÉO C. chef du détachement du Bataillon de Sécurisation de l’Ouest (BSO) basé dans cette sous-préfecture. Quant au colonel incriminé, aucune information n’a filtré du délit commis.
Olivier Dan Correspondant Ouest