« Monsieur le Ministre, je vous écris cette lettre afin de demander aux autorités ivoiriennes de libérer immédiatement et sans condition le syndicaliste Ghislain Duggary Assy ». Ainsi est formulée la réaction de Amnesty international Côte d’Ivoire dans la situation de l’enseignant Duggary Assy.
La question de la libération de l’enseignant Duggary Assy continue de susciter des réactions. Dans un courrier adressé au ministre de la Justice, Amnesty international Côte d’Ivoire appelle à la mise en liberté de l’enseignant.
L’enseignant-syndicaliste, il faut le rappeler, a été condamné à deux ans de prison par la justice ivoirienne dans le cadre de la grève des enseignants.
À en croire cette Organisation internationale de défense des droits de l’homme, l’arrestation et la condamnation de Duggary Assy s’est fait en « violation flagrante » des libertés fondamentales.
Amnesty international Côte d’Ivoire fait cas entre autres d’entrave à la liberté d’expression, de grève, d’association.
Enseignant et syndicaliste, Duggary Assy est le secrétaire à la communication du Mouvement des enseignants pour la dynamique de la dignité.
Dans la nuit du 2 au 3 avril 2025, il a été arrêté chez lui, quelques heures avant le début d’un mouvement de grève lancé par deux intersyndicales du secteur éducation-formation.
A LIRE AUSSI : Ponctions et suspension des salaires : Mariatou Koné aux syndicats : « ne fragilisez pas ma volonté de travailler avec vous »
Les enseignants mécontents revendiquent une prime d’incitation pour laquelle leurs syndicats avaient déposé, disent-ils, un préavis de grève le 21 mars 2025.
« Appeler à la grève de manière pacifique ne constitue en aucun cas un crime », rappelle Amnesty international Côte d’Ivoire.
Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, Duggary Assy a été interrogé sans la présence d’un avocat à la préfecture de police avant d’être déféré et condamné le 8 avril 2025 pour « coalition d’agents publics » et « entrave au fonctionnement du service public ».
Amnesty international demande l’annulation de la condamnation du syndicaliste, actuellement détenu au pôle pénitentiaire d’Abidjan.
Il s’inquiète également des arrestations d’autres membres syndicaux dans le contexte du mouvement social.
Eirena Etté