La découverte d’un cas positif à la maladie à virus Ebola en Côte d’Ivoire soulève des interrogations sur les moyens utilisés pour entrer au pays alors que les frontières sont fermées.
Le cas positif à l’Ebola n’est pas local. Il vient de l’étranger comme l’indique un communiqué du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. Selon le document en date du samedi 14 août 2021 et signé du ministre Pierre Dimba, il s’agit d’une jeune étudiante de 18 ans, de nationalité guinéenne. Cette dernière « a quitté Labé en Guinée à destination d’Abidjan par voie routière. Elle est arrivée en Côte d’Ivoire le 11 août ».
La révélation du ministère soulève des interrogations. Comment le cas positif à la fièvre hémorragique à virus Ebola a pu entrer dans le pays ?
Depuis le déclenchement de la crise sanitaire à coronavirus Covid-19, la Côte d’Ivoire, comme la plupart des pays du monde, a adopté un plan de riposte à la pandémie. Parmi les mesures prises il y a plus d’un an, les autorités ivoiriennes ont décidé de la fermeture des frontières terrestres.
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Depuis, les déplacements par voies terrestres entre la Côte d‘Ivoire et ses voisins sont interrompus. Seule la voie aérienne est le seul canal pour se rendre d’un pays à l’autre. Des dispositions sécuritaires sont prises pour l’application stricte de cette mesure de fermeture des frontières. L’on se souvient même des reportages de la télévision nationale qui présentaient des clandestins pris par les forces alors qu’ils tentaient de forcer la traversée pour rentrer en territoire ivoirien.
Alors question. Par quelle voie, la jeune étudiante venue de Guinée est-elle entrée en Côte d’Ivoire ? N’y avait-il pas d’autres porteurs du virus dans le véhicule ? Si oui, où ces derniers sont-ils passés ? Autant de questions qui taraudent les esprits et qui méritent des réponses.