L’épidémie de l’Ebola sévissait dans trois provinces, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et l’Ituri, et a fait au moins 2 277 victimes. Selon le docteur Eteni Longondo il s’agit de l’épidémie la plus meurtrière et la plus longue, qu’ait connue le pays.
Selon un article publié par RFI, pendant environ 22 mois, les équipes de riposte ont fait face à une grande résistance de la part des populations dans une zone très dense, frontalière avec cinq pays et marquée par l’insécurité.
Plusieurs installations sanitaires destinées à la lutte contre Ebola ont été ciblées et détruites par des groupes armés. Lors d’une attaque particulièrement violente en novembre 2019, à Byakato en Ituri, trois agents impliqués dans la riposte anti-Ebola ont été tués par une milice locale. Six mois plus tôt, un épidémiologiste camerounais travaillant pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est également décédé lors de l’attaque d’un hôpital à Butembo.
Avec cette épidémie, il y a quelques avancées scientifiques. Pour près de 3 400 cas, 1 171 personnes ont été guéries. Un médicament, le Mab 114, fruit de la collaboration entre les chercheurs congolais et américains a été expérimenté avec succès, selon le ministère de la Santé. Et deux vaccins ont également été utilisés pour stopper la propagation de la maladie.
Sandra Kohet
7info