Sur les 180 pays évalués dans le monde par Transparency International en 2019, la Côte d’Ivoire se classe à la 106è place mondiale et à la 6è place au niveau de la CEDEAO. Dans son rapport sur la perception de la corruption dans le monde, l’organisation indique que pour mettre fin à la corruption, les gouvernements doivent s’attaquer à la relation entre la politique et l’argent.
Transparency International a rendu publique ce 23 janvier son rapport 2019 sur l’état de la corruption dans le monde. Le rapport a évalué dans 180 pays et territoires à travers le monde, l’indice de perception de la corruption (ICP) qui traduit le niveau de perception de la corruption dans le secteur public. L’organisation s’est appuyée sur 13 évaluations d’experts et enquêtes menées auprès de chefs d’entreprise.
Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal, à la 66ème place mondiale, est le pays le moins corrompu de la sous-région CEDEAO. La Côte d’Ivoire longtemps restée dans la zone rouge dans ce classement de Transparency International continue son évolution depuis maintenant trois (03) ans. Si elle occupe la 106ème place au niveau mondial, la Côte d’Ivoire se classe à la 6ème place des pays les moins corrompu en Afrique de l’Ouest devant le Nigéria qui occupe la 76ème place au rang mondial.
Dans ce rapport de 2019, l’Afrique Subsaharienne se retrouve dans la zone rouge du classement de l’ICP.
Seychelles (27ème rang mondial), se classe comme le pays le moins corrompu d’Afrique Subsaharienne suivi du Botswana (34ème mondial), du Cap-Vert (41ème mondial), du Rwanda (51ème mondial) et de Maurice (56ème mondial).
Les véritables causes de la corruption dans le monde, particulièrement en Afrique sont relevées dans ce rapport.
L’une des principales causes seraient la relation entre la politique et l’argent, selon le rapport. « Transparency International a mis cette année l’accent sur la relation politique, argent et corruption avec un constat sans détour sur le continent africain, où l’argent permet de gagner des élections, de consolider le pouvoir et de favoriser des intérêts personnels », note le rapport.
L’analyse des résultats, indique l’organisation dans son rapport, « que les pays dans lesquels les élections et financement des partis politiques sont perméables à une influence indue de la part des intérêts particuliers, sont moins en mesure de lutter contre la corruption. »
Comme piste de solution pour lutter contre ce fléau qui mine les économies, la Présidente, de cette organisation, Delia Ferriera Rubro, propose aux Etats et gouvernement de s’attaquer à la relation entre politique et l’argent. « Les gouvernements doivent s’attaquer de toute urgence au rôle corrupteur des grosses sommes d’argent dans le financement des partis politiques », a-t-elle conseillé.
La Nouvelle Zélande, le Danemark, la Finlande, le Singapour, la Suède et la Suisse occupent respectivement le top six (06) des pays les moins corrompus au monde.
DIANE Drissa
7info.ci