Le PIB par habitant est la valeur du PIB divisée par le nombre d’habitants d’un pays. En Côte d’Ivoire, la Banque mondiale estime qu’il est passé de 2.2% en 2012 à 4.4 % en 2021. Une performance contrariée par l’inflation.
Une bonne nouvelle dans une période difficile. L’économie ivoirienne se porte bien. Elle a enregistré une croissance significative après le coronavirus. Le Produit intérieur brut (PIB) qui correspond à la somme des valeurs ajoutées (du secteur public et privé), les taxes (TVA) sur les produits particuliers et importés, connaît une hausse en Côte d’Ivoire.
Et cela se ressent sur le PIB par habitant. Selon la Banque mondiale, ce chiffre a doublé depuis 2012.
« Les données de haute fréquence indiquent qu’une reprise généralisée a commencé au second semestre de 2020, et s’est accélérée au long de 2021, avec une croissance moyenne du PIB 6.9% du premier au troisième trimestre. En conséquence, la croissance annuelle du PIB réel est estimée à 7.0 % en 2021 (4.4% par habitant) contre 2% en 2020. Cette croissance a été tirée par les secteurs des services (4.8 points de pourcentage) et de l’industrie, tandis que l’agriculture a contribué de façon marginale, à hauteur de 0.3% », indique le 12e rapport de l’Institution.
Mais cette embellie au niveau du PIB par habitant est contrariée par la forte inflation. Les prix des denrées alimentaires n’ont cessé de grimper depuis quelques années. La dernière augmentation en date, c’est le coût du litre du carburant à la pompe. Il est passé de 695 F à 735 FCFA pour le super sans plomb.
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« L’inflation globale a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans en 2021 se situant à 4.2, contre 2.4 en 2020 et 0.8 en 2019, spot 2.2% au-dessus de l’objectif de la banque centrale. Cette augmentation a été tirée du prix des denrées alimentaires, qui ont contribué à hauteur de 2.3 à la croissance de l’inflation, bien plus que d’autres composantes, comme le logement. Ces tensions sur les prix des denrées alimentaires résultent d’un déficit hydrique qui a affecté la production, des perturbations dans le calendrier de certaines cultures, en raison des restrictions de mobilité qui perdurent depuis 2020, de l’insécurité accrue aux frontières nord ainsi que l’augmentation du coût du fret qui est passé du simple au double du prix sur le premier semestre 2021 » rappelle la Banque mondiale.
Des paramètres à prendre en compte par les autorités ivoiriennes pour booster l’économie et ainsi garantir sa croissance.