En une nuit, sinon en quelques heures, des travaux d’entretien routiers ont été réalisés sur la voie principale du quartier Commerce de Bouaké. Dans la nuit de ce lundi à mardi, les crevasses qui jonchaient la rue principale, constituant un petit pan de la voie internationale A, ont cédé la place à un nouveau revêtement. Ce mardi matin, les bouakéens ont été surpris par ces travaux nocturnes, effectués sans avertissement et qui n’ont pas bloqué la circulation. « Nous avons travaillé toute la journée et je suis moi-même passé sur cette route dans la nuit, il n’y avait rien. La réalisation de ces travaux montre que tout est possible. Nous prions pour que le Président de la République vienne à Bouaké, au moins chaque six mois, cela va emmener nos responsables municipaux à travailler car en vérité ils ne font rien et cela gâte le nom du Président », témoigne un chauffeur de taxi qui m’accompagne à Ahougnansou.
S’il est vrai que les usagers de la route sont satisfaits de ce travail, quoiqu’à la va-vite et dont le doute subsiste sur la durabilité, il n’en demeure pas moins que la population a bien compris que les autorités ont eu peur qu’Alassane Ouattara découvre ce visage balafré de Bouaké.
Jusque-là, ces trous et affaissement de chaussée, nids de poule remplis d’eau sale, ne disaient rien à qui que ce soit. Il a fallu l’ombre tutélaire du Président de la République, pour que, comme par enchantement, ce qui n’était pas faisable, le soit !
Cet exemple de Bouaké est à l’image de la Côte d’Ivoire. Par la seule volonté d’Alassane Ouattara, bien de choses ont changé et même si tout n’est pas parfait, derrière la mauvaise foi, chacun le reconnaît.
Mais, il s’avère que ce travail de est du fait d’un seul homme : Alassane Ouattara. A contrario de sa vision, la cour manœuvre à réduire souvent ses efforts à néant, prenant le contre-pied de ses initiatives, ralentissant, freinant des quatre fers. Un véritable sabotage.
Il reste à savoir si cette énergie retrouvée pour ne pas que le Président Alassane Ouattara découvre ces trous de la honte, aura des répercussions sur le reste de la ville. Il y a tant à faire dans cette ville que ce bitume à la « sauve-qui-peut » ne saurait cacher la vérité du terrain, Bouaké, une ville abandonnée. Et elles sont nombreuses les localités ivoiriennes qui souhaiteraient avoir une visite ou ne serait-ce qu’un passage furtif d’Alassane Ouattara, pour que leurs maires retrouvent leur vitalité.
Dans le cas de Bouaké, une bonne source informe 7info que « la part budgétaire qui doit revenir à Bouaké, n’est pas reversée correctement. » Si tel est le cas, il fallait peut-être laisser ces trous afin qu’ils soient des témoignages éloquents de rappel à l’ordre de l’Etat.
Par Adam’s Régis SOUAGA
7info