L’autonomisation de la femme pour un meilleur épanouissement demeure l’une des préoccupations de l’UNESCO. Audrey Azoulay, la directrice de l’organisation a rendu visite à plusieurs femmes commerçantes, à l’endroit desquelles un programme d’alphabétisation numérique a été initié, au marché de Port Bouët. Elle était accompagnée par Kandia Camara, ministre de l’Education Nationale, de l’enseignement technique et de la Formation Professionnelle.
« Nous remercions sincèrement notre partenaire de tous les temps, l’UNESCO, pour ce projet. Il prend en compte deux communes pour l’instant à savoir Yopougon et Port Bouët. Cependant nous souhaitons qu’il soit étendu à toute la ville d’Abidjan afin que toutes les femmes commerçantes, en bénéficient. Nous aspirons à l’émergence en 2020, partant, il est important de réduire au maximum le taux d’analphabètes dans le pays. Et ce genre de projet peut nous aider à y parvenir en plus des nombreuses actions menées par l’Etat de Côte d’Ivoire en vue de rendre notre système éducatif performant » s’est exprimé Kandia Camara, ministre de l’Education Nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Ce mercredi 27 février de passage en Côte d’Ivoire, la directrice de l’UNESCO s’est rendue au marché de Port Bouët, une commune située au sud d’Abidjan. Là, elle a rencontré les femmes commerçantes qui ont bénéficié d’un programme numérique d’alphabétisation, afin de les rendre plus actives dans leurs domaine d’activité.
Il s’agit pour l’UNESCO, d’aider l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa politique de réduction du taux d’analphabétisme, qui s’élève selon plusieurs organisations internationales, à 43%. Ce projet a démarré en 2017 et a pris en compte 260 femmes au niveau de Yopougon, et 260 autres du côté de Port Bouët. Audrey Azoulay, était accompagnée lors de sa visite, par la ministre de l’Education Nationale Kandia Camara et du maire de la commune de Port Bouët, Emmou Sylvestre.
« Je suis très heureuse d’être en Côte d’Ivoire en compagnie de la ministre de l’Education Nationale et du maire de Port Bouët. Vous savez à l’UNESCO nous travaillons pour la science, l’éducation et la culture. Mais là, nous avons initié un programme qui nous tient particulièrement à cœur. Nous permettons à ces femmes commerçantes qui savaient pour la plupart compter mais pas lire, à apprendre à le faire à travers un programme ambitieux et innovant. Elles apprennent à lire à travers une application mobile. L’éducation est une priorité pour tous et ici, nous leur donnons une chance qu’elles n’ont pas eue, quand elles étaient plus jeunes. Le retour d’expérience est positif et nous comptons poursuivre davantage avec ce projet » a réagi Audrey Azoulay, après sa visite au grand marché de Port Bouët.
Mais la directrice de l’UNESCO arrive au moment où le secteur de l’éducation en Côte d’Ivoire traverse une crise sans précédent avec la grève des enseignants qui revendiquent de meilleures conditions salariales. L’année blanche a même été évoquée par certains observateurs. Plusieurs élèves et étudiants ont pacifiquement manifesté ce mardi pour demander un rétablissement rapide de la situation. Mais Audrey Azoulay a foi au dialogue. La directrice de l’UNESCO espère qu’une solution idoine sera rapidement trouvée entre les acteurs du système éducatif ivoirien.
« Ce qui compte c’est le dialogue et surtout la priorité donnée à l’éducation des enfants. Je suis convaincue qu’une solution sera trouvée assez rapidement » a-t-elle rassuré.
Éric Coulibaly
Poleafrique.info