Plus que quelques heures pour connaître le nom du nouveau président de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Sur les trois candidats sollicités par 7info, un seul a répondu à l’invitation. Sory Diabaté est revenu sur ses projets pour le football ivoirien.
Ancien membre du comité exécutif sortant et premier vice-président de feu Sidy Diallo, Sory Diabaté est dans la course pour succéder à son mentor. Mais la tâche n’est pas du tout aisée. Même s’il estime être le favori de cette élection, l’ancien président de la ligue professionnelle de football sera face à deux adversaires.
Sur le plateau de 7info le jeudi 21 avril, Sory Diabaté martèle que son projet pour relancer le football ivoirien est réaliste.
« Nous ne promettons pas ce que nous ne pouvons pas faire. Nous promettons 100 millions de F aux clubs de ligue 1, 50 millions pour ceux de la ligue 2 et 30 millions pour ceux de la D3. Pour y arriver, nous comptons sur les ressources propres de la fédération avec les sponsors, les droits télé et aussi la parafiscalité. Et pour éviter les questions de trésorerie, nous allons discuter avec les banques pour payer les subventions avant que les dotations arrivent. Ce que nous disons est donc réalisable » insiste le candidat à la maison de verre.
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L’un des enjeux de cette élection, les salaires des joueurs du championnat local. Ces derniers vivent en effet dans la précarité depuis plusieurs années. Comment résoudre ce problème qui sera au cœur de la prochaine mandature ?
Pour Sory Diabaté, cette question mérite d’être traitée en concertation avec les dirigeants de club.
« Vous savez, donner environ 500.000 F à 20 joueurs de ligue 1 nous ramène à 10 millions FCFA de masse salariale par mois. Dans l’année, nous sommes déjà à 120 millions FCFA. Vous voyez que c’est au-delà de la subvention que nous apportons. Voilà pourquoi nous proposons un projet en accord avec les présidents de clubs. Nous allons discuter sur les salaires à appliquer en ligue 1, ligue 2 et ligue 3. Nous allons ensuite nous tourner vers l’État de Côte d’Ivoire pour un appui financier. Nous estimons qu’avec un budget annuel de plus de 9000 milliards, il est possible d’allouer une petite partie au football d’autant que sur 10 ans, cela coûterait environ 60 milliards à l’État. Ailleurs cela se fait, alors pourquoi pas en Côte d’Ivoire ? Mais comme je le dis, c’est un projet et non une promesse » tient à préciser Sory Diabaté.
Dès samedi, les regards seront tournés vers Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. Là-bas, dans la ville natale du père fondateur, germera le nouveau président de la FIF. Un homme qui aura pour mission de sortir le football ivoirien de son marasme.