Le renouvellement des instances dirigeantes au Conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) crée des grincements de dents. Des acteurs dont un potentiel candidat qui veut représenter les défenseurs des droits des enfants crient à la « conspiration » et au « manque de transparence ».
Les acteurs des droits de l’homme tirent à boulet rouge sur l’organisation des élections des commissaires au Conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI). Sur les réseaux sociaux, L’écrivain Mamadi Korczak Kourouma, président de l’ONG Solidarité des Adultes pour les Enfants en Côte d’Ivoire (SAPE-CI).
Joint par téléphone par Pôleafrique.info pour en savoir davantage, il explique sa colère. « Je suis un candidat pour représenter les ONG des droits des enfants au Conseil national des droits de l’homme. La mise en place du nouveau conseil est pilotée par le secrétariat aux droits de l’homme. En ce qui concerne la protection de l’enfant, sur une liste de 15 potentiels votants, les votants de 2013 ne sont pas reconduits sans explication. L’élection a lieu ce vendredi et le dernier délai de dépôt de candidature était le lundi dernier », affirme Mamadi Korczak Kourouma. Puis de préciser que c’est au dépôt des dossiers qu’il a été surpris. « On constate que sur la liste des anciens votants n’y sont plus. Lorsque nous avons posé la question au secrétariat de Mme la secrétaire, on nous informe que pour être retenu, il faut déposer une liste de document dont le récépissé de dépôt et le bilan d’activités et qu’il faut avoir une ancienneté de cinq ans. Nous avons répondu que nous allons refaire la liste », indique le président du SAPE-CI.
Ce qui fut fait selon sa version. « La liste refaite a été transmise mercredi. Tout le monde figure désormais sur la liste mais avec des observations devant chaque ONG. On lit çà et là, pas de rapport, pas de récépissé. Une réclamation déposée ce matin (21 février) les documents demandés et sur plus d’une vingtaine d’ONG, c’est l’ONEF qui est seulement retenue. Elle est la seule organisation éligible. Ces agissements venant de la part d’une institution de droits de l’homme sont graves », crie-t-il à la conspiration. « C’est une conspiration que nous dénonçons », affirme le président de l’ONG Solidarité des Adultes pour les Enfants en Côte d’Ivoire ( SAPE-CI).
Dans l’après-midi de jeudi 21 février, un Collectif d’ONG a animé une conférence de presse pour dénoncer « un manque de transparence » dans l’élection des commissaires pour le renouvellement des instances du CNDH, Les OSC membres du collectif se plaignent de n’avoir pas été retenues pour participer aux Assemblées Générales électives des représentants des ONG à la commission centrale du Conseil National des Droits de l’Homme(CNDH) prévues ce jeudi 21 février.
Selon nos informations, jusqu’au samedi 16 février, soit moins d’une semaine avant le scrutin, les listes électorales n’étaient pas accessibles à certaines organisations.
C’est après l’élection des commissaires, qu’interviendra l’élection du conseiller national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire. Le conseil est une restructuration de la défunte Commission national des droits de l’homme. Le Conseil bénéficie d’un budget de fonctionnement octroyé par les pouvoirs publics. Il est l’organe consultatif censé veiller à la bonne santé des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.
Nesmon De Laure
Pôleafrique.info