L’élection du futur président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) déchaîne des passions. Et l’on craint un risque d’implosion. Face à cette situation Claude Emolo, le président de la coordination des cadres appelle à l’unité et à la cohésion.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) organise son 8e congrès extraordinaire le 16 décembre 2023. Ce rendez-vous suscite beaucoup de passion. C’est au cours de cette rencontre qu’un nouveau président du parti sera élu. Déjà des partisans de certains responsables qui aspirent diriger le PDCI ne manquent d’occasion pour se lancer des piques.
« De nombreux militants, y compris de hauts cadres, tenus dans l’ignorance des enjeux qui entourent certaines candidatures, pourraient réagir de manière excessive, si l’on laissait prospérer les épanchements auxquels il nous est donné d’assister sur la place publique », prévient l’ex-député Claude Emolo, président de la Coordination des cadres du PDCI-RDA. C’était lors d’une rencontre le week-end dernier au siège du parti.
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Pour l’heure, les intentions de candidature connues sont celles de Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif, Akossi Bendjo, ex-maire du Plateau et Tidjane Thiam, l’ex-ministre. Depuis plusieurs clans se sont formés.
« Si l’on n’y prend pas garde, du fait de la qualité, de la quantité et du poids des protagonistes, le congrès extraordinaire projeté, risque de subvertir la légendaire cohésion du parti, et être le prélude à un désastre : celui du déchirement et de la dislocation du PDCI-RDA« , poursuit Claude Emolo.
Élire un nouveau président tout en conservant l’unité du parti. C’est le défi auquel est confronté le PDCI.
Pour Léon Séka, doctorant en science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, un consensus autour d’un candidat peut être trouvé.
« Le défi pour le PDCI-RDA de trouver un président tout en gardant son unité est possible. Et seul le comité des sages du parti peut permettre au Vieux parti de trouver un président consensuel », explique-t-il.
Poursuivant, l’universitaire soutient que l’unité et la cohésion au sein du PDCI dépendra de l’issue du congrès du 16 décembre.
« Le PDCI-RDA peut sortir grandi du congrès extraordinaire du 16 décembre à condition que les cadres s’inscrivent dans une démarche d’union, de cohésion au détriment de leurs ambitions personnelles ».
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Notons que le 8e congrès extraordinaire se tiendra le samedi 16 décembre prochain avec un seul point à l’ordre du jour : désigner le successeur du président Henri Konan Bédié, décédé le mardi 1er août.