Groupe scolaire Rodin à Yopougon Maroc, il est 12h. Le bureau de vote a mis du temps à ouvrir, mais il est désormais fonctionnel. Dans l’enceinte de l’établissement, seulement trois électeurs. L’un d’eux ne cache pas son angoisse.
« Je suis venu voter, car je pense que c’est ainsi qu’il faut vaincre la peur. Les gens ont essayé de nous intimider, mais j’ai pris mon courage à deux mains pour sortir. J’observais depuis ce matin avant de mettre le nez dehors. Donc dès que je finis je rentre chez moi » fait savoir Karim Doumbia, un riverain, qui a bien voulu s’exprimer au micro de 7info.
Au carrefour de l’antenne Maroc, un cargo de CRS est bien visible, mais pas devant le bureau de vote. Les agents de la CEI présents s’occupent des électeurs. Ils sont trois à notre arrivée dans ce centre. Mais pas de quoi décourager les agents qui espèrent avoir plus de monde d’ici la fin de la journée.
« Nous n’avons pas vite ouvert à cause de la situation. Il fallait sécuriser le matériel qui est coûteux. Heureusement plus de peur que de mal. Avant ces trois électeurs, il y en avait bien plus. Si vous étiez venus plutôt, vous auriez eu plus de monde. Les gens sont venus voter rapidement pour repartir. Certes il n’y a pas d’affluence, mais il faut faire son travail », rassure le responsable de la CEI de ce centre de vote.
Dehors c’est toujours le calme inhabituel. Pas d’embouteillage au carrefour de l’antenne comme c’est le cas tous les jours. À savoir, si les habitants sortent dans la soirée, après la fermeture des bureaux de vote pour « prendre un pot », comme tous les soirs.
Eric Coulibaly
7info.ci