Dans quelques heures, ce sera la fin de la campagne électorale pour les municipales et les régionales 2023. Pendant cette période qui a duré cinq jours, les tentatives de séduction des électeurs des candidats ont été entachées par plusieurs actes de vandalisme dans certaines localités.
La commune de Koumassi est la première qui a ouvert le bal de la violence électorale. A peine lancée, la campagne électorale a été émaillée d’affrontements dans cette localité d’Abidjan. Le samedi 26 août 2023, des heurts ont opposé des partisans du maire sortant, Cissé Ibrahim Bacongo et ceux traités de proches de la candidate indépendante, Adjaratou Traoré. Quelques heures après, ce sont les partisans de Régis Amon, candidat du Parti peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) aux municipales dans la commune de Bingerville qui ont vu leurs affiches être déchirées.
A Bayota dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, le candidat du PPA-CI, Sébastien Dano Djédjé aux régionales dans le Gôh, a également vu ses affiches être vandalisées. A Lakota, c’est Saly Merhy, candidat à sa propre succession à la tête de la commune qui a vu ses posters déchirés par des individus opposés à sa candidature.
Dans le Haut-Sassandra, les régionales opposent le candidat du parti au pouvoir, Touré Mamadou et celui de la coalition Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et PPA-CI, le professeur Alphonse Djédjé Mady. La passion est donc au rendez-vous. Les partisans des différents camps s’attaquent aux affiches de leurs adversaires.
Gbon, les posters du candidat RHDP déchirés
Réputée être une commune pro-RHDP, Gbon n’est pas en marge des actes de vandalisme pendant ces campagnes électorales. Dans cette localité, le candidat Koné Zié Siriki du RHDP a été victime de la concurrence déloyale. Au lendemain du lancement de la campagne, ses posters étaient invisibles dans la commune.
« Seulement une journée après l’ouverture officielle de la campagne électorale pour les municipales du 02 septembre 2023, toutes mes affiches sur les artères principales de la commune de Gbon ont été vandalisées. Ces actes de vandalisme sont une honte. Ces méthodes de bas étage sont indignes et ne reflètent pas nos valeurs. J’ai bien compris que ma candidature dérangeait quelques-uns », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
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Des actes punis par la loi
Et pourtant l’article 485 du code pénal dispose que : “Quiconque volontairement, détruit ou dégrade plus ou moins par un moyen quelconque, tout ou partie d’un immeuble, navire, aéronef, édifice, pont, chaussée, construction, installation, même mobile, ou moyen de transport public de marchandises appartenant à autrui, est punis d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 300 000 à 3 000 000 FCFA ».
Malgré cette disposition juridique, tout au long de la campagne électorale, l’on a assisté à des actes de vandalisme. Pour l’heure, aucun blessé ni de perte en vie humaine ni d’arrestation ont été enregistrés.