La Fondation internationale pour l’observation et la surveillance des droits de l’Homme et de la vie pacifique, la FIDHOP, dénonce certaines pratiques proscrites par le Code électoral.
Dr Gervais Boga Sako lève, une fois de plus, la voix contre le recours de slogans anti-démocratiques par des candidats et certains représentants de l’État, en violations des lois.
« C’est malsain de dire « On gagne ou on gagne » une élection. Ou bien annoncer que le scrutin est « géré et bouclé ». Cela pourrait servir de prétexte pour créer des troubles pendant ou après le scrutin », a fustigé le président de la FIDHOP.
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Le défenseur des droits de l’Homme appelle tous les candidats et leurs états-majors à faire preuve d’humilité, car « aucune élection n’est gagnée d’avance ».
Pour lui, « le mode de la proportionnelle qui est appliquée dans les élections municipales et régionales, oblige les adversaires, qui sont en réalité des frères et des sœurs, issus de la même région, à diriger la commune ou la région ensemble ».
« Les électeurs votent pour un parti. Puis les sièges sont attribués aux différents partis proportionnellement au nombre de voix qu’ils ont obtenus. Les candidats élus sont pris dans chacune des listes dans leur ordre d’apparition », explique-t-il.
Dans le mode de scrutin proportionnel, les sièges sont attribués selon le nombre de voix.
Par exemple, au terme de l’article 107 et 135 du Code électoral, les conseillers municipaux et les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel direct et au scrutin de liste proportionnel et majoritaire à un tour sur des listes complètes sans vote préférentiel ni panachage.
« La liste qui recueille le plus de suffrages exprimés obtient la moitié des sièges à pourvoir. L’autre moitié des sièges est répartie, entre toutes les listes, y compris la liste majoritaire, à la proportionnelle et aux plus forts restes”.
En plus, « les sièges sont attribués aux candidats dans l’ordre de présentation sur la liste. Selon l’article 108, en cas d’égalité des voix entre plusieurs listes arrivées en tête, il est procédé à un nouveau tour de scrutin pour toutes les listes, le deuxième dimanche qui suit la date de proclamation des résultats ».
Lancée à Abidjan depuis deux semaines, une délégation conduite par Dr Gervais Boga Sacko, parcourt la Côte d’Ivoire pour sensibiliser les acteurs pour des scrutins apaisés, en prélude aux élections locales du 02 septembre 2023.
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Après Daloa, dans la région du Haut Sassandra, la délégation a échangé avec les populations et leaders politiques de Tiassalé puis N’Douci, le samedi 22 Juillet.
Le vote est un droit de l’Homme sacré, qui symbolise le pouvoir souverain du peuple de décider de qui doit diriger la cité, estime le militant qui a égrainé les défis que doit relever la Côte d’Ivoire pour que les élections ne soient jamais sources de violences meurtrières
Cela passe, selon lui, par une CEI véritablement indépendante et crédible, capable de garantir l’équité et la transparence à toutes les étapes du processus électoral, des candidats fairplays et responsables qui doivent se plier au verdict des urnes.
Tristan SAHI
