La moisson est maigre pour l’opposition ivoirienne, divisée à l’occasion des élections locales du 02 septembre et sénatoriales du 16 septembre 2023. Un bilan qui n’étonne guère la militante de la société civile, Pulchérie Gbalet. Elle tire à boulets rouges sur des leaders de la gauche ivoirienne.
Pour Pulcherie Gbalet, la défaite de l’opposition aux élections municipales, régionales et sénatoriales à un nom : la désunion de la gauche qui accepte d’aller aux urnes avec une commission électorale dont elle décrit les “méthodes frauduleuses” à longueur de journée.
« La Commission électorale indépendante (CEI) n’étant pas crédible, elle ne peut organiser que des élections entachées d’irrégularités et de violences. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a constaté que la CEI n’est pas conforme pour qu’on ait des élections justes et transparentes. C’est pourquoi nous interpellons l’opposition qui joue à un jeu très dangereux. Cette question de la CEI a été soulevée plusieurs fois dans les dialogues politiques sans trouver de solution réelle sachant qu’on allait aborder une période électorale. Pour moi, le premier responsable de cette défaite, c’est l’opposition elle-même », soutient la présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne.
A deux ans de la présidentielle ivoirienne, prévue en 2025, Pulchérie Gbalet appelle à nouveau à la dissolution de la CEI.
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« Tant que cette CEI n’est pas dissoute et confiée entièrement à la société civile, il n’y aura jamais d’élections crédibles dans ce pays », estime la militante.
A l’en croire, le droit de vote est le droit accordé aux citoyens d’exprimer leur volonté à l’occasion d’un scrutin comme inscrit dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) de 1789 et intrinsèquement lié à la notion de Nation souveraine.
Il faut que les politiques sortent de la CEI, et il faut faire un toilettage de la liste électorale et corriger le découpage électoral, propose Pulchérie Gbalet pour le scrutin présidentiel à venir.
Tristan Sahi
