Côte d’Ivoire

Elections locales, La POECI dénombre 291 incidents et invite à la retenue

Mis à jour le 16 octobre 2018
Publié le 16/10/2018 à 11:13

La Plateforme des Organisations de la Société Civile pour l’Observation des Elections en Côte d’Ivoire (POECI), organisation spécialisée sur les questions d’observation électorale et de promotion de la démocratie livre le bilan de son observation des élections.

Les élections couplées régionales et municipales ont eu lieu en Côte d’Ivoire le 13 octobre 2018,  après deux semaines de campagne.

Les observateurs électoraux livrent leur constat.

C’est le cas de la Plateforme des Organisations de la Société Civile pour l’Observation des Elections en Côte d’Ivoire (POECI), organisation spécialisée sur les questions d’observation électorale et de promotion de la démocratie. Hier cette organisation était devant la presse nationale et internationale pour faire le bilan de sa mission d’observation des élections du 13 octobre.

Selon le rapport de la POECI dont nous avons reçu copie, « les élections du 13 octobre se sont bien déroulées globalement sur toute l’étendue du territoire, malgré des tensions perceptibles en période pré-électorale, le jour du scrutin et au début de la période post-électorale ». Des problèmes techniques et matériels ont été enregistrés et des cas d’ouverture en retard des bureaux de votes ont été contestés dans plusieurs bureaux de vote à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Au niveau du déroulement du scrutin, des tensions étaient perceptibles aussi bien au sein des bureaux de votes qu’en dehors dans certaines localités, notamment les communes du Plateau, d’Abobo, de Port-Bouët et dans les villes de Lakota, Bonoua, Divo. Quant au dépouillement et annonce des résultats, dans la majorité des bureaux de vote, le dépouillement s’est fait immédiatement après le vote.

La POECI dénonce « un environnement empreint de tensions avec malheureusement des pertes en vie humaines. Deux personnes ont été tuées à Bédiala et à Lakota ». La POECI  confirme 291 incidents critiques dont 14 cas d’interdictions à ses observateurs, 87 incidents faisant état de manque de matériel électoral et 79 incidents faisant état de suspension des opérations de vote pendant 30 mn. Toutefois la POECI regrette que la participation des femmes au processus électoral reste encore faible, car selon les chiffres publiés par la CEI, sur 22 391 candidatures retenues pour municipales seul 7 sont des femmes.

Diane Drissa, stagiaire
Pôleafrique.info

 

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