Organiser des élections apaisées de sorte à renforcer davantage la cohésion sociale, c’est tout l’enjeu de la rencontre entre le Préfet d’Abidjan, les chefs traditionnels et les élus locaux, ce mercredi 26 septembre, à Abidjan Plateau.
Les divergences d’opinion provoquent très souvent des positions tranchées qui aboutissent à des heurts, entre partisans de camps opposés pendant les élections. Et c’est cette situation que les autorités ivoiriennes, conscientes de l’enjeu des élections locales du 13 octobre prochain dans le pays, souhaitent éviter. Le Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, a entamé une série de rencontres ce jour, avec les parties concernées par ces élections. Il s’agissait de rencontrer les chefs traditionnels et communautaires, puis discuter avec les candidats engagés dans le scrutin. Le Préfet a d’abord situé l’enjeu de ces élections avant d’inviter à un comportement responsable, pendant cette période.
« Ces élections sont importantes parce qu’elles permettent de désigner les gestionnaires directs de nos affaires locales. C’est différent des sénatoriales ou des législatives dont les élus exercent un pouvoir indirect. Je dirais même que ce sont les élections les plus importantes dans la vie d’une nation. Cependant, il ne faudrait pas que cela influe de façon négative sur le fonctionnement normal de nos activités. Vous devez observer un moratoire sur vos divergences pendant cette période sensible car la Côte d’Ivoire a besoin de stabilité pour garder sa dynamique de croissance. Faisons-en sorte que ce scrutin soit la consolidation des efforts du Président de la République en faveur d’une paix durable dans le pays » a exhorté Vincent Toh Bi Irié, aux chefs traditionnels présents.
Selon le Préfet, 26 000 dossiers de candidatures ont été validés par la Commission Electorale Indépendante (CEI). Ils comportent 684 listes de groupement politiques et 384 listes indépendantes. 16 communes ont des listes uniques, de même que 3 régions sur les 32 que compte la Côte d’Ivoire. Toute chose qui relève un intérêt particulier de la classe politique ivoirienne, pour ces élections. Mais la question de la réforme de la CEI, non encore réglée, a été une fois de plus abordée par les participants à cette rencontre. Selon eux le risque pourrait se situer à ce niveau. Mais Vincent Toh Bi, rassure.
« Le Président de la République a été très clair dès son retour de la Chine. La CEI sera reformée mais pas pour ces élections. Nous sommes des exécutants et nous devons nous assurer de leurs bonnes tenues. Mais ne vous inquiétez pas, concernant la réforme de cet organe. Les membres se sont retrouvés à Bassam pour discuter de sa nouvelle composition et établir un échéancier à respecter d’ici à 2020. Ce qui veut dire que les choses sont en bonne voie. Notre rôle en tant que gestionnaires communautaires, faire en sorte que ces élections se déroulent normalement et je compte sur vous » a recommandé le Préfet de la région des lagunes.
Après cette rencontre dans la matinée, une autre s’est tenue dans l’après-midi. Elle concernait les candidats engagés dans ces élections locales en Côte d’Ivoire. Vincent Toh Bi Irié a tenu le même discours. Il leur a demandé d’être responsables en demandant à leurs militants respectifs d’éviter la provocation ou tout autre comportement pouvant mettre à mal le processus électoral.
Richard Yasseu
Source: rédaction Poleafrique.info