La ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a séjourné dans le Tonkpi en fin de semaine dernière. Venue inaugurer le centre multiethnique et d’arbitrage de Biankouma et le foyer polyvalent de Yrongouin-Mangouin, la « vagabonde » de la solidarité n’a pas manqué de mettre les chefs face à la responsabilité qui est la leur.
<< Je voudrais me tourner vers vous les chefs. En prélude à 2020, on entend beaucoup de choses de la part de vos enfants qui sont leaders politiques. Il faut que vous puissiez leur demander de mettre balle à terre et de concourir par les idées et non par la violence. Dites à vos enfants que les ivoiriens ont souffert en 2010, plus encore en 2011. Et nous ne voulons plus revivre cela>>, s’est montrée ferme, Mariatou Koné. Autre lieu, même message. Après l’inauguration, la ministre en charge de la solidarité, s’est rendue au stade Léon Robert de Man, où les jeunes du grand ouest fêtait la cohésion sociale retrouvée.
Dans son message à l’assemblée, le maire de Boundiali n’est pas allé du dos de la cuillère. << Ce sont la région de l’ouest et celle d’Abidjan qui ont perdu beaucoup pendant la crise que nous avons connue. Nous devons faire en sorte de ne plus vivre ce genre de situation. C’est la paix qui nous permet de faire tout ce que nous faisons. Danser, aller à l’école, et bien d’autres choses. Mais pour parvenir à la paix, il faut faire des sacrifices. Il faut la tolérance, bannir la haine, il faut dialoguer et bannir aussi la violence verbale et physique>>, a-t-elle recommandé.
Aussi, a-t-elle invité les jeunes à être vigilants. <<Ces derniers temps, nous constatons la montée de la violence. Faisons attention chers jeunes de Côte d’Ivoire. Il faut apprendre à respecter l’autre, il faut respecter les institutions. Il ne faut pas suivre aveuglément les hommes politiques qui vous utilisent. Comme disait l’autre, quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer>>, a-t-elle conseillé. Pour elle, en 2020, en voulant se peser les vendeurs d’illusions vont utiliser les jeunes. <<Faites attention et soyez surtout vigilants>> a-t-elle recommandé.
<<En 2020, regardez plutôt les programmes de société, les bilans des uns et des autres. Regardez le passé en ayant à l’esprit ce que nous avons vécu de bien avec nos anciens leaders politiques. Le futur de notre pays en dépend. Faisons en sorte que 2020 soit une année de célébration de celui qui nous fera honneur et non une année où nous viendrons compter les morts>> a insisté Mariatou Koné dans un discours empreint de franchise. Mabri Toikeusse qui a parrainé ladite cérémonie a demandé aux jeunes de se mettre au travail car leur bonheur en dépend.
Unanimement, les jeunes ont décidé de se mettre résolument au travail pour éviter toute manipulation de la part des hommes politiques.
Olivier Dan Correspondant Ouest