Le prix moyen par kilowattheure (kWh) de l’électricité destinée à la consommation est de 87 FCFA en Côte d’Ivoire, a souligné le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, le jeudi 06 mai 2024, lors des ‘’Rendez-vous du gouvernement’’ organisé à l’auditorium de la Primature.
Ce prix, a-t-il ajouté, fait de la Côte d’Ivoire le pays qui détient le kilowattheure moyen le moins cher dans l’espace l’UEMOA où les tarifs varient entre 101 FCFA et 132 FCFA par kWh, a-t-il fait remarquer.
Selon lui, la performance de l’électricité en Côte d’Ivoire a entraîné une augmentation du nombre de localités électrifiées, passant de 2 851 à 7 508 entre 2011 et 2023, et du taux de couverture du pays sur la même période, de 33% à 88%, avec pour objectif d’atteindre 100% d’ici 2025.
Sangafowa-Coulibaly a également souligné une augmentation du taux d’accès, passant de 74% à 97% entre 2011 et 2023, une croissance du nombre d’abonnés, de 1,1 million à un peu plus de 4 millions, et une réduction du Temps moyen de coupure (TMC), qui est passé de 47 heures par an en 2011 à 29 heures par an en 2023, alors qu’il est de 12 heures par jour dans certains pays.
Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a annoncé des investissements plus de 5 000 milliards FCFA à l’horizon 2030. Et de rappelé que sur la période 2011-2023, 1700 milliards FCFA ont été investis dans la production, le transport et la distribution d’électricité. Et d’ajouter que les investissements en cours s’élèvent à 1 221 milliards de FCFA.
Malgré ces efforts, d’importants défis restent à surmonter, selon le ministre. Il s’agit notamment, de l’augmentation rapide de la demande d’électricité, tirée par la croissance démographique, le développement économique et la hausse des températures due au changement climatique.
Des groupes de productions à l’arrêt
De plus, l’offre d’électricité connaît, cette année, des contraintes caractérisées, dues en particulier à l’arrivée retardée de groupes de production et de pannes. « Au mois d’avril dernier, trois groupes de production d’une puissance cumulée de 653 MW étaient à l’arrêt, soit 21% de notre capacité totale de production », a-t-il souligné.
Pour relever ces défis, une série d’initiatives sont en cours, à savoir : l’accélération de l’exploitation des champs gaziers, la construction de gazoducs pour relier la Côte d’Ivoire aux pays producteurs et consommateurs de gaz naturel, la construction d’infrastructures d’importation, de stockage et d’exportation de gaz naturel, etc.
Tristan SAHI