La mesure sera effective à compter du samedi 1er juillet 2023 sur l’ensemble du territoire national. Cette révision du tarif de l’électricité qui touche plus de 400 000 abonnés, vise à contribuer à fournir une énergie de qualité aux populations ivoiriennes, expliquent les autorités.
Sont concernés par cette révision du tarif de l’électricité, 11% des abonnés soit 412 000 sur un ensemble de 3 752 000 abonnés à l’électricité que compte la Côte d’Ivoire à fin mai 2023.
De facto, il s’agit des abonnés de 15 ampères et plus, à savoir les abonnés en triphasé, les professionnels et les industriels de moyenne et haute tension. Selon la clé de répartition les abonnés de 15 ampères et plus ainsi que les professionnels seront réajustés à hauteur de 10%. Tandis que ceux de moyenne et de haute tension connaîtront un réajustement de 15%.
A en croire le ministère des Mines du Pétrole et de l’Energie, ce réajustement revêt un caractère social, en ce sens que 3 340 000 des abonnés soit 89% ne sont pas touchés par cette mesure. L’objectif final étant de préserver les couches vulnérables et offrir une énergie de qualité aux populations ivoiriennes.
C’est donc à partir du samedi 1er juillet 2023, que les 11% des abonnés concernés pourront observer les effets de ce réajustement tarifaire.
Selon les modalités édictées par l’ANARE-CI, les abonnés au prépaiement (compteurs à cartes) de 15A et plus, l’ajustement sera perceptible sur tous les achats d’énergie. De leur côté, les abonnés en moyenne et haute tensions, l’ajustement sera appliqué à partir de la facture
du mois d’août 2023 correspondant à la consommation du mois de juillet 2023.
Quant aux abonnés basse tension recevant des factures, il existe deux groupes de facturation. Le premier sera impacté à partir de la facture du mois de septembre 2023, correspondant aux consommations des mois de juillet et août 2023. Quand le 2ème groupe de facturation lui, sera impacté à partir du mois d’octobre 2023, représentant les consommations des mois d’août et septembre 2023.
Les raisons d’un ajustement tarifaire
Malgré les efforts de l’État, le secteur de l’électricité connaît un déséquilibre financier qui s’est accru ces dernières années. Un déséquilibre occasionné par certains facteurs exogènes aggravants tels que la crise sanitaire de la Covid 19, le ralentissement de la chaîne
logistique internationale, l’augmentation des coûts des matières premières et des investissements, la crise russo-ukrainienne, le cours du dollar et la forte demande en énergie. En l’état actuel des choses, le déséquilibre du secteur est perceptible à travers un prix de vente de l’énergie au kWh inférieur au coût de revient (production, transport, distribution).
En effet, le coût de revient de l’électricité (89 F CFA/kWh) est supérieur de plus de 22% au tarif moyen de vente au niveau national (73 FCFA) le kWh. Le maintien des tarifs actuels conduirait entre autres à la dégradation de la qualité du service, la détérioration de la sécurité de l’alimentation en électricité de la Côte d’Ivoire et à la réduction des possibilités d’accès à l’électricité, notamment aux populations non encore desservies. D’où la nécessité d’un ajustement tarifaire.
Ainsi, sur proposition de l’ANARE-CI, le gouvernement ivoirien a adopté cette mesure d’ajustement tarifaire pour soutenir le secteur de l’électricité, au regard des ambitions de la Côte d’Ivoire de fournir une énergie de qualité aux populations ivoiriennes.
Maria Kessé