Le village de Ouassou, dans le département de Sakassou, a célébré ce samedi 20 avril l’électrification du village et la pose de la première pierre du foyer du village du nom de la marraine, Fatim Doumbia.
La fraternité entre ivoiriens se célèbre au quotidien, loin des élucubrations de quelques groupes d’individus qui tirent un profit certain des troubles. Pour ainsi magnifier la paix, la tolérance et le vivre ensemble, le village de Ouassou, de la sous-préfecture d’Assikro (département de Sakassou), a célébré sa fête de la lumière avec pour marraine Fatim Doumbia, épouse du Chef d’état-major général des Armées, le Général de corps d’armée Doumbia Lassina qui, à l’occasion, a procédé à la pose de la première pierre du foyer des jeunes du village.
Elle a félicité la jeunesse et la population dans son ensemble qui entreprennent des actions de développement : « Permettez-moi de vous féliciter pour les actions que vous menez sans cesse pour le rayonnement de votre village avec la dotation en adduction d’eau potable hier, de l’avènement de l’électricité aujourd’hui et la construction d’une école et un foyer des jeunes à venir » a-t-elle indiqué.
« Vous l’aurez compris, le développement de votre village ne peut se faire sans vous. Je vous exhorte à continuer sur cette lancée car l’avenir de votre village et votre culture repose sur vos épaules » a recommandé Fatim Doumbia, heureuse de se retrouver à Ouassou où elle a été baptisée « Nanan Affoué ».
Mme Doumbia a insisté sur l’union qui « doit constituer le socle de votre émergence et vous permettra la réalisation de projets de grandes envergures que vous pourrez transmettre aux générations futures ».
Fatim Doumbia qui a vécu cette année, le phénomène festif du « paquinou », dans un village baoulé a traduit sa reconnaissance à Natacha Touré, fille du village, grâce à qui, elle a foulé le sol de Ouassou où un accueil chaleureux lui a été réservé. Elle a salué le préfet de la région de Gbèkè et le Colonel Hervé Touré qui a accompagné la marraine et assisté à la fête.
Un important don a été fait par Fatim Doumbia pour aider à la construction du foyer de jeunes de ce village en pleine expansion.
Le village en lui-même est un site touristique par sa poterie. C’est à Ouassou qu’a trouvé refuge Kouassi Clè N’glè Doua, qui après l’arrivée de la Reine Abla Pokou et l’abandon au Ghana, a été chargé de confectionner un nouveau tambour parleur. Véritable village qui regorge d’histoires, Ouassou se modernise. Le confectionneur de la petite guitare de N’guess Bon Sens, artiste chanteur baoulé bien connu, y est originaire. Il se nomme Konan Kouassi Aclewô.
Contes, point des cotisations pour la construction de l’école du village et un bal poussière ont meublé les festivités de paquinou à Ouassou. Gustave Kouassi, le secrétaire général de la mutuelle de développement économique et social du village, Timoléon Kouassi, président du comité d’organisation et Olivier Kouassi, président des planteurs ont tous salué l’avènement de la lumière dans le village. Le président des planteurs a lancé un appel à ses frères planteurs pour la construction, chacun, d’une résidence au village.
Selon Natacha Touré, tout sera mis en œuvre par les jeunes pour relever le défi de la réalisation rapide du foyer des jeunes dont l’inauguration pourrait intervenir en 2021, date la célébration de paquinou à Ouassou. Ici, c’est chaque deux ans que « paquinou » est célébré de façon éclatante.
Adam’s Régis SOUAGA