« L’Afrique dans 40 ans » est le thème du forum des marchés émergents qui s’est ouvert ce 26 mars au Sofitel hôtel Ivoire sous la présence effective du Président Alassane Ouattara. Il s’inscrit dans la droite ligne de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA) qui se déroulera du 28 au 30 mars prochain à Abidjan.
Que sera l’Afrique dans 40 ans ? Telle est la problématique centrale à laquelle les différents travaux entrepris lors de ce forum des marchés émergents devront répondre.
Pour Alassane Ouattara, président de la République de Cote d’Ivoire qui a indiqué que ce forum est d’actualité parce que « nos pays connaissent des turbulences », il faut se concentrer sur le domaine’ de la science et de la technologie « dans lesquels les pays africains pourront saisir de nouvelles opportunités ». Il a invité « à la transformation structurelle des économies africaines et l’orientation vers la diversification et une industrialisation plus poussée ». Faisant cas du cacao, matière première dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial dont et dont la baisse du prix de plus de 35% depuis le début 2016 constitue une difficulté pour le pays, il a précisé que c’est le tiers de la production cacaoyère qui est transformée en Côte d’Ivoire. En plus d’inviter les pays africains à bâtir une économie de résilience, il recommande à l’Afrique de disposer de moyens pour garantir la sécurité des biens et des investissements des personnes.
Pour Thedore Ahlers ( senior associate centemial group), « Ce qui va se passer dépendra de ce que les leaders et la société civile vont faire de l’Afrique ». Pour lui, elle « pourrait être prospère comme marginaliser ». Il explique que le quart des pays africains dont la Côte d’Ivoire ont pu obtenir plus de 3% du revenu par capital ces dernières années. Tout en précisant que la part de l’Afrique sera trois fois plus élevée en revenu par capital et peut être même 5 fois plus. De ce fait, 52% de la population africaine pourrait faire partie de la classe moyenne en 2060.
Cependant pour y arriver, il préconise des mesures vigoureuses telles que l’accélération de la transition démographique, la réduction des vulnérabilités vis-à-vis des produits de base, l’augmentation de l’épargne et les investissements. Mais , il précise que tout ceci ne saurait se faire sans « un Etat capable », c’est-à-dire un état qui fait preuve de leadership politique, un état qui a une vision qui unifie un pays , qui soutient la légitimité vis-à-vis du citoyen et qui mobilise toutes les parties.
Selon Kaba Nialé, ministre du plan et du développement, ces rencontres internationales ont pour but de « réunir les savoir et les intelligences pour faire avancer rapidement et efficacement l’Afrique ». Et de préciser que les thématiques abordées seront entre autres en lien avec le thème central . « Les problèmes démographiques et d’équité qui y sont liés, l’urbanisation rapide, la réduction du déficit en infrastructures du continent, la modernisation de l’agriculture et du développement du monde rural, la promotion de la croissance et la création d’emploi » seront ainsi au cœur des échanges des panélistes.
Quant à Harinder Kohli, chef exécutif du forum des marchés émergents, il a expliqué importance pour tous d’imaginer ce que sera l’Afrique dans 40 ans. Il a invité les participants à « participer entièrement aux travaux et discussions afin d’avoir une interactivité qui puisse faire avancer le continent. » Et de préciser que la « la valeur de ce forum dépend de la qualité de vos débats. »
Le forum des marchés émergents est à sa 5eme édition. Elle prendra fin le 27 mars afin de laisser place à la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA)
Raïssa Yao
Source: Rédaction Politikafrique.info