Politique

Emile Boga Doudou, sa famille a pardonné mais pas oublié

Mis à jour le 19 septembre 2022
Publié le 19/09/2022 à 5:46 , , ,

Le 19 septembre 2022 sonne le rappel des moments douloureux vécus par la Côte d’Ivoire il y a 20 ans. Dans la famille de feu le ministre Emile Boga Doudou, des proches du disparu le raconte.

Il a pardonné, mais il n’a pas oublié. Pourtant le 19 septembre 2002, Samuel Boga était encore tout petit. Ce neveu de feu le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité se souvient encore de l’annonce de la nouvelle de la mort de son oncle.

« Je me rappelle que j’étais encore petit à cette période. Mais je sais que c’est par un appel téléphonique que nous avons appris la triste nouvelle. A l’annonce de sa mort, ma maman est tombée dans les escaliers et s’est évanouie. Quand elle s’est réveillée, elle a longtemps pleuré et on sentait qu’elle avait vraiment mal. Nous tous d’ailleurs », se souvient-il au micro de 7info.

Le professeur Emile Boga Doudou était le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité sous le président Laurent Gbagbo. Il a été assassiné dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 par un commando non encore identifié. La Côte d’Ivoire vivait à cette date, les premières heures de longue crise politico-militaire qu’elle a traversée.

 

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Aujourd’hui 19 septembre 2022 et 20 ans après la tragique disparition de son oncle, Samuel Boga dit avoir tourné la page.

« 20 ans ce n’est pas 20 jours, ce n’est pas 20 mois. C’est énorme. Le temps a fait son effet. Même si on ne l’oublie pas, le temps a fait son effet et il a permis de panser les blessures. Aujourd’hui nous nous réjouissons tous que cette situation qu’a connue la Côte d’Ivoire soit passée. Nous nous réjouissons tous de ce climat calme qui règne et qui favorise le développement du pays. Nous avons pardonné, c’est certains. Mais oublié ? Non », confie-t-il.

Il reconnaît toutefois que la mort de son parent est une grande perte pour sa famille.

« Pour la famille Boga c’était un grand pilier. Il l’était également pour les départements de Lakota et Divo et principalement pour le canton Néko d’où il est originaire. Parce que c’était un socle, un pilier car il était l’intellectuel par excellence. C’était la référence de toute la famille. Mon oncle faisait beaucoup de social. Je retiens de lui que c’est grâce à lui que le canton Neko où il était la référence, précisément Dobaboué son village paternel a été électrifié », conclut-il.

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