Le Covid-19 est bel et bien présent en Côte d’Ivoire, cette pandémie n’épargne aucun pays. Pour lutter efficacement contre ce mal, des mesures ont été prises par les autorités ivoiriennes. Notamment la fermeture de l’école, des lycées et collèges, des universités pour 30 jours. Les bars et boîtes de nuit, les maquis et restaurants n’échappent pas à cette batterie de précautions ainsi que l’annulation de spectacles… Depuis l’annonce de cas de personnes infectées par le Covid-19, l’inquiétude monte chez les Ivoiriens.
Aucun remède n’a encore été trouvé contre cette pandémie qui a déjà tué plus de 7063 morts et 175000 cas dans le monde . Une situation qui plonge la planète terre dans une crise sanitaire. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a qualifié le Covid-19 de « crise sanitaire majeure de notre époque », pour montrer la gravité de cette maladie.
A Abidjan, les populations se ruent dans les supermarchés pour s’approvisionner en denrées de première nécessité. Le club Sococé l’un des plus grands supermarchés de Côte d’Ivoire, se vide ce mardi 17 mars 2020. Des files d’attente à la caisse qui n’en finissent pas, des chariots pleins de provisions, riz, huile, sardine, savon…
D’autres ont les mains avec des gants, le cache-nez au visage, certains ont donc décidé de respecter scrupuleusement les consignes données par les autorités sanitaires en évitant tout contact physique.
« On se prépare au pire. Donc nous sommes venus ici pour faire le maximum de stocks », révèle une mère de famille.
Aux quatre coins de la capitale économique, les citoyens se ruent vers les grandes surfaces pour faire le plein de provision dans l’attente d’un éventuel confinement total. « Sococé est trop rempli », souffle un jeune homme d’une vingtaine d’années qui préfère rebrousser chemin à la vue de la file d’attente devant les différentes caisses.
A mesure que le Covid-19 se propage sur la terre, l’angoisse et la paranoïa augmentent. Au club Sococé. Une dame attendant patiemment son tour à la caisse, n’a pas apprécié le geste d’une gamine d’environ sept ans, qui a toussé, dans le visage de son fils de trois ans.
Craignant que la petite ne soit porteuse du Covid-19, elle s’est mise à l’injurier. Il s’en est fallu de peu pour qu’une bagarre éclate entre les génitrices des deux enfants.
A Angré le spectacle est le même, l’hypermarché CDCI connaît en ce mardi matin une affluence digne de jour de fête; les clients se bousculent. Certains poussent un ou deux chariots remplis de produits de première nécessité. L’épicerie est prise d’assaut par de nombreux acheteurs, les bouteilles de liqueur, gin, rhum, whisky sont raflées dans les rayons.
« On dit celui qui boit l’alcool ne sera jamais atteint. Je suis venu acheter cinq bouteilles de liqueur. Chaque matin et soir je vais en consommer comme ça le coronavirus ne se passera pas par moi », explique K.N, agent immobilier qui croit dur comme fer que la consommation d’alcool peut protéger contre ce virus qui défie la science.
Selon une caissière, le chiffre d’affaires connaît un bond. Les produits les plus vendus après les denrées alimentaires, sont les produits hygiéniques.
En Côte d’Ivoire, il est officiellement admis six cas dont un guéri, l’entraîneur de football qui a été le premier cas ivoirien révélé. Il rentrait de l’Italie.
Le gouvernement a pris des mesures de mise en quarantaine avec la réquisition du site de l’INJS.
A l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, les aérogares sont désormais réservés aux seuls voyageurs.
Aucune communication du ministère du Commerce et de l’Industrie n’est pour l’heure faite sur cette ruée vers les grandes surfaces qui craignent une pénurie alimentaire. A Abidjan, comme partout ailleurs, la peur prend de l’ampleur.
Arnaud Houssou
7info.ci