Plus de 14 milliards FCFA à engloutir dans la réhabilitation de certaines parties de l’autoroute du Nord. Un montant qui donne le vertige surtout quand on sait que cette voie a moins de trois ans. Comment a-t-elle pu si vite se dégrader?
Politikafrique.info est allé à la rencontre des acteurs de la route en Côte d’Ivoire. Ainsi, comme le veut l’usage déontologique, des courriers ont été adressés aux structures impliquées dans la construction de cette autoroute, courriers appuyés par des visites dans leurs locaux et force appels téléphoniques à ces acteurs.
La Société de routes et de bâtiments (SOROUBAT) est la structure sélectionnée pour exécuter ce marché de la construction de l’autoroute. Une semaine après l’envoi du courrier, resté sans suite, nous nous sommes rendus dans ses locaux. Politikafrique.info n’a eu aucun interlocuteur au sein de l’entreprise pour évoquer le sujet. Même chose au Bureau national d’études et de développement (BNETD),
sûrement encore dans la tourmente de la reprise des travaux entre Toumodi et Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. Cette structure publique, chargée du contrôle des travaux de la construction de l’autoroute du nord, a plutôt suggéré de se référer au concessionnaire (ministère de tutelle) et au maître d’ouvrage (Agence de gestion des routes, AGEROUTE). Fuite de responsabilité? On roule vers le ministère. Impossible de trouver un interlocuteur, alors que le lancement des travaux de la portion Yamoussoukro-Tiébissou était annoncé. Tout le ministère s’est déporté à Yamoussoukro. Un message envoyé au ministre Amédée Kouakou est aussi resté sans suite.
Le motif d’indisponibilité des responsables et des techniciens est évoqué. Idem au Fonds d’entretien routier (FER). Là, il a été avancé l’impossibilité d’évoquer le sujet au motif que la direction actuelle assure un intérim.
Les 14 milliards FCFA à injecter dans ces travaux semblent avoir alourdi les langues. Politikafrique.info reste disponible pour recueillir des réponses aux questions légitimes que se posent les les ivoiriens. Eux, voudraient bien comprendre.
Richard Yasseu
Source : rédaction Politikafrique.info