En conférence de presse de fin de conseil des ministres tenu de mercredi 7 mars, le ministre Bruno Koné le porte-parole du gouvernement a donné les chiffres « exacts » sur le phénomène d’enlèvement et de meurtre de mineurs en Côte d’Ivoire.
« (.) pour ce qui est signalé, nous sommes aujourd’hui exactement à huit cas de disparition ou d’enlèvement enregistrés par la police de Côte d’Ivoire. Malheureusement sur ces huit cas, trois ont conduit à des décès de mineurs. Morts violentes, armes blanches, strangulation etc. Dans quatre cas, les enfants ont été retrouvés et remis à leur famille. A ce jour, il ne reste qu’un cas d’enfant à élucider. Il continue d’être recherché par les services de police. Ce cas est à Bouna », a révélé Bruno Koné.
Cette précision indique le porte-parole du gouvernement, était nécessaire pour dissiper la psychose née autour des enlèvements d’enfants en Côte d’Ivoire. Dernièrement, ce pays a enregistré des cas de disparition et de meurtre d’enfants dont les plus marquants qui continuent de créer l’émoi sont l’assassinat à Abidjan Cocody de « Bouba » Traoré Aboubacar de son vrai nom un garçonnet de 4 ans et de Glahou Edmond Chanceline, une élève de 14 ans en 5eme au lycée moderne de M’bahiakro dans le centre-est du pays.
« Comme aucun d’entre nous n’avait de chiffre véritablement, nous avons fait en sorte cette fois d’avoir des chiffres précis, parce que nous lisons beaucoup de choses dans la presse, dans un certain nombre de médias. On parle de quarantaine, de cinquantaine d’enlèvement. Peut-être que tous ne sont pas signalés à l’autorité de police, nous le concédons », clarifie-t-il.
Et d’ajouter « A l’heure où se tenait le conseil des ministres, la situation qui a été présentée indiquait que partout la situation était calme sur le territoire national. A M’Bahiakro puisque c’est le dernier cas mentionné, les élèves ont été mis en congés jusqu’au lundi. Ils reprendront les cours après que l’ordre ait été mis dans la ville et dans leurs écoles ».
A ces cas d’enlèvement et de meurtres d’enfants, il s’ajoute aussi en Côte d’Ivoire des scènes de violence de la population qui a pour cible les édifices publics et autres symboles de l’Etat. Le porte-parole du gouvernement lui invite au calme et à la retenue.
« Ce que nous pouvons dire c’est d’inviter la population à garder le calme. Parce que tout indique statistiquement encore une fois qu’il n’y a pas d’aggravation malheureusement par rapport aux situations que notre pays a connu par le passé ou aux situations de pays proches du notre dans ce genre de situation. Evidemment l’information va aujourd’hui plus vite qu’avant et atteint aujourd’hui plus de personne en même temps. Et cela donne cette impression d’amplification », exhorte-il.
Bruno Koné appelle surtout à « ne pas céder à la psychose. Et à ne pas se faire justice », au risque de répondre de ses actes devant la justice. A ce propos, il révèle qu’après « les actes qui ont eu lieu à Bloléquin, à M’Bahiakro et à Soubré, 72 personnes ont été interpellées à ce jour ». Des interpellations qui sont de trop selon lui. Car poursuit-il, il aurait été préférable « que ces édifices ne soient pas attaqués, détruits ou incendiés. Que ces équipements restent à usage de l’administration dans l’intérêt de la population », conclu Bruno Koné.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info