Trente et un jours de suspension. C’est la sanction infligée par les autorités burkinabè de la transition à la radio locale basée au Burkina Faso, dénommée Radio Oméga. Depuis le mardi 12 septembre 2023, Radio Oméga est de retour sur les ondes du pays des hommes intègres. Retour sur les raisons de cette suspension dans cet entretien avec Adam’s Kaled Ouédraogo, le directeur général du groupe Omega Médias.

Qu’est ce qui était à l’origine de la suspension de Radio Oméga dont votre média a fait l’objet ?

Radio Oméga a vu son signal coupé par le gouvernement le 10 août 2023 suite à la diffusion dans le journal, d’un entretien avec un protagoniste de la crise politique au Niger.

Comment avez-vous vécu cette période de suspension ?

Cette décision nous a privé de notre outil de travail pendant plus d’un mois avec ce que cela peut avoir comme conséquence sur notre trésorerie. C’est donc naturellement très mal que nous avons vécu cette suspension qui, à notre sens, était illégale, injuste et sans fondement. Illégale parce que le gouvernement n’avait pas compétence pour le faire. Cela relève des prérogatives du Conseil Supérieur de la Communication. Injuste parce qu’Oméga médias n’a fait que son travail en donnant la parole aussi bien au pro putschistes qu’aux partisans de Mohamed Bazoum.

Est-ce que vous comptez changer votre ligne éditoriale ?

Radio Oméga continuera de faire son travail qui est de donner l’information juste et impartiale en respectant, comme elle l’a toujours fait, conformément à l’éthique et à la déontologie que notre métier commande.

Entretien réalisé par Kessé Maria Nellie