Le 9 février 2022, un incendie s’est déclaré à l’imprimerie de la Banque de France à Chamalières. Partant de cette actualité, Dr Boyé, économiste, explique pour 7info les étapes de fabrication et de mise en circulation des billets de banque.
Un incendie s’est déclaré il y a deux jours en France dans l’usine de fabrication des billets de banque, dont le Franc FCFA. Les pays de l’UEMOA qui utilisent cette monnaie doivent-ils craindre une pénurie de billets de banque ?
En principe, non. Le processus de fabrication n’est pas aussi long que ça. C’est un peu comme l’impression de journaux. L’usine de fabrication a déjà tout le matériel, ce qui entre dans la fabrication du billet tel que le mercure, les types de papiers, etc.
Comment les banques commerciales rentrent-elles en possession des billets de banque ?
Le principe est simple. C’est la banque centrale qui est habilitée à battre monnaie. Quand elle bat la monnaie, c’est en fonction de la production qu’on a observé sur l’année dans chaque pays, que se fait la distribution. On cherche quelle est la richesse additionnelle à injecter dans l’économie. C’est en fonction de cela que la banque centrale va émettre la quantité de monnaie qui correspond.
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Quelles sont les étapes de mise en circulation des billets de banque ?
En principe, chaque banque centrale fabrique ses propres billets. Le Nigéria et la Guinée par exemple ont leur banque centrale qui fabrique leurs propres billets de banque. Pour les pays de l’UEMOA, le lieu de fabrication des billets n’est pas le siège de la BCEAO. C’est plutôt en France qu’ils sont fabriqués. Quand on finit de fabriquer le billet à l’usine, il est transféré à la banque centrale à Dakar. La BCEAO va donc les dispatcher entre les huit pays membres.
À quel moment la signature du gouverneur de la BCEAO est-elle apposée ?
Il s’agit d’une signature numérique qui est enregistrée à l’usine de fabrication. C’est à l’étape de fabrication que ladite signature est apposée. Lorsque les billets arrivent au siège de Dakar, ils sont déjà prêts à l’emploi.
Entretien réalisé par Vanessa Alabi