Le déguerpissement du quartier Gesco dans la commune de Yopougon continue de faire réagir. En plus de la désolation des habitants de cette partie d’Abidjan qui ont vu leurs biens être détruits, des voix s’élèvent pour dénoncer la destruction des salles de classes.

« Ce n’est pas acceptable pour les parents d’élèves », ces mots sont de Claude Kadio, le président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI). Joint par 7info, il réagissait à la situation qui prévaut au quartier Gesco dans la commune de Yopougon.

Située à l’entrée nord d’Abidjan, cette partie de la capitale économique ivoirienne a été rasée dans la nuit du lundi à mardi 20 février 2024. Au passage des caterpillars et autres bulldozers, des salles de classes sont aussi tombées. Ce sont notamment celles du Collège semi-privé Cha Hélène de Gesco qui a été entièrement rasé. L’établissement comprend un niveau primaire et un niveau secondaire.

Selon des chiffres donnés par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), ce sont 1 880 élèves dont 1 695 au secondaire et 185 au primaire, qui sont impactés par cette opération de déguerpissement.

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« Notre organisation n’est pas favorable à un tel comportement », se désole Claude Kadio avant d’annoncer à 7info qu’une conférence de presse sur cette opération de déguerpissement est prévue en fin de semaine.

La FESCI de son côté n’est pas indifférente à la situation de ces élèves. Dans un communiqué dont 7info s’est procuré copie, ce syndicat s’interroge.

« Où seront dirigés ces élèves victimes de cette politique de démolition en pleine année scolaire ? », demande Sié Kambou, le nouveau secrétaire général de cette organisation.

Richard Yasseu