Les critiques sur les performances du ministère de l’Education nationale pendant la gestion de la ministre Kandia Camara, ne sont pas du goût du Premier ministre Patrick Achi.
Depuis son départ de la gestion de l’école ivoirienne, Kandia Camara l’actuelle ministre des Affaires étrangères, de l`Intégration africaine et de la Diaspora est critiquée pour sa gestion passée de ce département ministériel. Et cela n’est pas du tout apprécié par le Premier ministre. Le lundi 19 juillet 2021, lors de la cérémonie de lancement des états généraux de l’école, Patrick Achi est revenu sur la question.
« Il y a en ce moment une communication qui semble laisser sous-entendre que rien n’a été fait dans ce ministère tout le temps qu’il a été occupé par Madame Kandia Camara (2011-2021). Ce, malgré les efforts abattus par cette brave femme », a-t-il déploré. Et de citer les réalisations de l’ex-ministre de l’Education nationale : « Embauche de 81 671 enseignants supplémentaires au préscolaire, au primaire et au secondaire ainsi que des encadreurs ; 40 340 salles de classe ont été construites au préscolaire et au primaire ; 320 collèges et lycées dont 1 lycée scientifique mixte avec internat et 7 établissements professionnels ont été bâtis ; 2 nouveaux CAFOP ont été également édifiés pour la formation de nos instituteurs ; 725 623 tables-bancs ont été distribués partout sur l’ensemble du territoire national, pour un coût global de 53 milliards de Francs CFA ; 94 milliards de Francs CFA ont été mobilisés pour l’achat et la distribution gratuite de manuels et kits scolaires aux élèves du primaire ».
Le chef du gouvernement a rappelé qu’en 2011, à la fin de la crise postélectorale, l’école en Côte d’Ivoire était dans un état déplorable. Tout, selon lui, était à reconstruire. Comme le montre les résultats des examens à grand tirage : « CEPE: 58,79% en 2011 contre 84,51 en 2019 ; BEPC : 16,88% en 2011 contre 57,31 en 2019 ; BAC : 20,25% en 2011 contre 41,23% en 2019 ».
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Selon le Premier ministre, le ministère de l’Education nationale est « l’un des ministères les plus difficiles à gérer », malgré la lourde tâche à laquelle elle était confrontée, celle qui est aujourd’hui patronne de la diplomatie ivoirienne a pu gérer « d’une main de maître » l’école ivoirienne.
« (…) il est certes salutaire de communiquer sur les actions que l’on mène, mais il faut le faire dans le respect des efforts fournis par les autres », a ajouté Patrick Achi comme pour indexer quelqu’un qu’il se garde de nommer.