Une bagarre rangée oppose depuis lundi 29 juillet, des étudiants de l’université Nangui Abrogoua (UNA) aux riverains du quartier Dokui-Olympe, quartier situé juste derrière la clôture du petit portail. Le bilan de ce pugilat fait état de trois étudiants et quatre riverains blessés à la machette.
L’Université Nangui Abrogoua est le théâtre d’une véritable Intifada (guerre des pierres) depuis 48 heures. Cet affrontement qui oppose étudiants et riverains a fait déjà plus de 7 blessés.
D’après les informations recueillies sur place par 7info.ci, la clôture arrière qui donne sur le quartier Dokui-Olympe est assaillie par des mécaniciens, petits commerçants et un fumoir, véritable lieu de rendez-vous des consommateurs de drogue et de substances illicites de tout genre. Un groupe d’étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire(FESCI) va alors demander à tous ceux qui occupent une partie de la clôture de leur institution de payer une taxe. Chose qui sera naturellement refusée par les occupants, un refus perçu comme un affront par ces étudiants d’un type nouveau.
Quelques jours après cet affront, des étudiants se rendent dans le fumoir, et le démolissent puis ordonnent à tous ceux qui occupent leur « terrain » de dégager. L’ordre ne sera pas exécuté, pis, des agressions récurrentes d’étudiants qui empruntent la voie du petit portail sera le lot quotidien.
« Nous avons constaté des agressions récurrentes d’étudiants par des individus armés d’armes blanches. Des ordinateurs, des sacs, des téléphones portables sont arrachés presque tous les jours aux étudiants. C’est pour mettre fin à cet état de chose que les camarades (étudiants) ont décidé de les déguerpir », explique Allah Saint-Clair dit Makélélé, Secrétaire général de la FESCI. Il fait savoir à 7info.ci que, « Les gens font croire que nous voulons rançonner les commerçants, ceci est archi faux. Ce sont les dealers et les drogués que nous voulons chasser du coin ».
Sa version est battue en brèche par des habitants du quartier qui dénoncent plutôt une tentative de racket.
«Au lieu d’étudier, ce sont les pauvres commerçants qu’ils veulent racketter. Nous n’allons pas accepter que nos parents se fassent rançonner par des personnes qui ne savent pas pourquoi ils sont à l’université », martèle Abou Cissé, habitant de Dokui-Olympe venu en renfort aux mécaniciens.
Alertée par des coups de fils anonymes, la police a réussi tant bien que mal à ramener le calme après plusieurs heures de négociation entre les différentes parties en conflit. Aucune arrestation n’a été signalée.
Arnaud Houssou
7info.ci