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Évacuation des ressortissants français, Paris prépare-t-elle une intervention au Niger ?

Mis à jour le 1 août 2023
Publié le 01/08/2023 à 11:28 , , , , ,

C’est confirmé, une opération d’évacuation des ressortissants français au Niger est en cours de préparation a indiqué le Quai d’Orsay, ce mardi 1er août 2023. Paris précise que l’opération est menée conjointement avec les “forces nigériennes”. Mais que cache cette évacuation ?

L’information est donnée par le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué, qui évoque la situation à Niamey.

Alors qu’un coup d’État militaire est survenu le mercredi 26 juillet au Niger, l’Élysée a déclaré qu’il ne tolérerait « aucune attaque contre la France et ses intérêts ». Le pays constitue en effet l’un des partenaires majeurs de l’Hexagone dans le Sahel dans la lutte contre le terrorisme. Mais aussi en raison de ses importantes réserves d’uranium que le groupe Orano exploite depuis un demi-siècle.

L’exécutif français a menacé le dimanche 30 juillet de répliquer « de manière immédiate et intraitable » à toute attaque contre ses ressortissants et ses intérêts au Niger, où des milliers de manifestants favorables au putsch militaire ont ciblé son ambassade.

Emmanuel Macron, le président français, s’est déjà rendu à deux reprises au Niger depuis son arrivée au pouvoir. C’était d’abord en 2017 puis en 2019. Avant la pandémie, le Niger était le 17e client de la France en Afrique subsaharienne et son 16e fournisseur. Il importait de l’Hexagone surtout du matériel électrique, mais aussi des produits pharmaceutiques. De son côté, la France lorgne surtout les matières premières du pays africain et une en particulier : l’uranium.

Dégager la junte ou libérer le président Mohamed Bazoum ?

Le lundi 31 juillet 2023, le Comité national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), organisation de transition mise en place par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger, a accusé les forces françaises de préparer une intervention militaire contre le palais présidentiel. Selon la junte, l’objectif visé est la libération du président Mohamed Bazoum.

D’après la junte, ces autorisations ont été accordées par le Premier ministre par intérim Hassoumi Massaoudou et par le commandant de la Garde nationale, le colonel-major Midou Guirey.

Pour appuyer sa déclaration, le CNSP parle de documents signés par les autorités déchues et autorisant « le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel, afin de libérer le président Mohamed Bazoum, pris en otage ».

La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a néanmoins démenti, lundi, les accusations de la junte, selon lesquelles la France voudrait « intervenir militairement » dans le pays.

 « C’est faux », a-t-elle déclaré sur la chaîne BFM.

Tristan Sahi

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