Incroyable mais vrai ! Selon une source de PôleAfrique.info, « deux de nos camarades de la garde présidentielle n’ont pas reçu la prime payée à un peu plus de 3000 soldats après les mutineries de janvier 2017 » révèle ce jeune mécontent de la gestion de leur dossier par le gouvernement.
Jeudi dernier, un Colonel, commandant un de bataillons de sécurité du pays, ex-commandant de zone confiait à PôleAfrique.info que son propre garde de corps, « depuis la rébellion, n’existe pas dans le fichier des soldats ». « Ce jeune est avec moi depuis la rébellion à ce jour. Il a suivi toutes les étapes du recrutement militaire, avec ses documents mais il n’a pas perçu la prime payée à ses camarades. J’ai moi-même tout fait, je suis rentré partout où je le pouvais, on m’a juste et toujours dit qu’il n’existe pas. Je lui ai dit jeune, c’est Dieu, laisse. Cette situation est bien réelle » a-t-il témoigné.
Le Président de la République, avait accepté de faire face à cette défense non ordonnancée, pour calmer la fronde des jeunes demeurés sans salaire à partir de 2007, année de début de leur processus de recrutement, et ce, jusqu’au 6 juin 2011.
« Le Président de la République fait des efforts pas possible » soutient un jeune officier des FACI à Bouaké avec qui PôleAfrique.info a échangé sur ce dossier. « Pour les primes des jeunes, il donne les instructions mais il s’en trouve des gens pour faire autre chose. Un commissaire qui a demandé des suites du paiement de la prime des 600 policiers et gendarmes a été muté sans préavis » révèle cet officier.
Dans la foulée, 285 soldats « omis » des listes de paiement après croisement des données liées à leur situation administrative à partir de 2007, date de leur recrutement dans le cadre des groupements tactiques des zones militaires des ex-FAFN, menacent de manifester « pacifiquement » au ministère de la Défense et au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.
« Ce groupe avait été reçu par l’état-major général des armées qui l’avait assuré que leur argent allait être payé mais depuis rien. Le groupe dit avoir demandé à la presse d’être présente pour traduire le caractère pacifique de la mobilisation » fait savoir notre source.
Le 17 septembre dernier, en conférence de presse, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly avait évoqué le cas des 600 policiers et gendarmes qui attendent eux aussi paiement de leur prime. Recrutés dès 2005 par la police de l’ex-ONUCI, UNPOL, formés à l’EFA, ces 600 policiers et gendarmes ont été mis à la disposition de l’ex-centre de commandement intégré (CCI) alors sous commandement de l’actuel Général de division, Nicolas Kouadio Kouadio, commandant supérieur de la gendarmerie nationale.
Le Premier Ministre ivoirien a indiqué que « leurs conditions de recrutement » différaient de celles des militaires dits du contingent 8400 et ne devraient dans les faits pas percevoir cette prime revendiquée depuis plusieurs mois.
Toutefois, Amadou Gon Coulibaly n’a pas fermé la porte au dialogue. Il avait à l’occasion, soutenu que les ministères de la Défense et de l’Intérieur et de la Sécurité travaillaient à régler cette affaire.
Au passage, la source de PpoleAfrique.info a révélé que le groupe de « omis » qui voudrait se faire entendre ce mardi 25 septembre, a demandé « des ralliements ».
Les autorités ont assuré avoir pris la pleine mesure et mettent tout en œuvre pour éviter tout débordement, dans le cadre du dialogue.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction PôleAfrique.info