Le bilan 2017 des productions de minerais de la Côte d’Ivoire est prometteur pour l’économie de ce pays. Ce mercredi 24 janvier au cours de la traditionnelle conférence de presse de fin de conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Bruno Koné a égrené une liste d’activités porteuses d’espoir.
Selon lui, au cours de l’année 2017, 29 nouveaux permis de recherche minière ont été accordés. Ce qui porte à 164 le nombre total de permis de recherche minière en cour de validité. L’or a-t-il poursuivi, « est la substance la plus présente avec 138 permis de recherche en cour de validité, donc plus de 84% du total ». Dans les faits, dira Bruno Koné, la Côte d’Ivoire « note un doublement de la production entre 2011 et 2017. La production d’or est passée de 12 tonnes en 2011 à 25,395 tonnes en 2017. Ce qui est une légère hausse de 2,15% par rapport à 2016 ».
Dans cette période, le porte-parole du gouvernement fait également remarquer une production en hausse de « manganèse qui s’est située à 510 000 tonnes en hausse de 146% par rapport à 2016. Et la production de Nickel qui en 2017 était de 379 766 tonnes avec le démarrage de la mine de Biankouma –Touba ». Pour ces produits, Bruno Koné révèle que 14 permis d’exploitation minière industrielle et 03 conventions d’exploitation minière industrielle ont été signées entre l’Etat de Côte d’Ivoire et certaines sociétés d’exploitation minière, et sont en cour de validité à fin décembre 2017.
S’agissant des autorisations d’exploitation minière semi-industrielle, le porte-parole du gouvernement ajoute que dans la même année 2017, « 32 nouvelles autorisations ont été accordées, portant le nombre total de ce type d’exploitation à 58 ». Il a été également accordé dans cette même année 03 autorisations d’exploitation minière artisanale portant à 13 le nombre total d’autorisation d’exploitation minière artisanale, révèle en outre Bruno Koné. Un nombre sur lequel 8 sont pour l’or et 5 pour le diamant.
« 5 opérations d’exploitation de diamant brut ont été réalisées au cours de l’année 2017 qui porte sur 11 156 carats pour un chiffre d’affaires évalué à 2,1 millions de dollars US », poursuit-il.
Cette bonne santé des productions de minerais pourrait aller crescendo à en croire le porte-parole du gouvernement ivoirien. La Côte d’Ivoire verra de nouveaux projets pour le développement de ce secteur d’activité au cours des prochaines années.
Il est annoncé pour ce premier trimestre 2018, l’ouverture de la mine d’or de Sissingué, ainsi qu’une mine de bauxite à Bénéné dans le département de Bongouanou qui démarrera bientôt. Bruno Koné fait aussi mention de la construction « d’une usine plus grande et plus performante de la société des mines d’Ity pour un coup de 200 milliards FCFA qui va porter le potentiel de production de cette mine à 50 tonnes ».
Le pays entend aussi lancer un projet de développement des gisements aurifères à l’ouest dans la zone d’Ity. De même qu’un projet de développement de la mine d’or d’Afima du côté de Maféré, dont le potentiel de production est de 25 tonnes. Il est aussi prévu un projet de développement de la mine d’or d’Angovia dans le département de Bouaflé dont le potentiel est élevé à 100 tonnes. « C’est le potentiel le plus important découvert aujourd’hui dans notre pays », reconnait Bruno Koné.
Le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire indique également un projet d’exploitation de gisements Nickel-Cuivre de Samapleu dans l’ouest du pays pour un potentiel estimé à 60 millions de tonnes. Et aussi un projet d’exploitation de gisement d’or de Zoukougbeu pour un potentiel d’une vingtaine de tonnes, et enfin un projet de fer toujours dans l’ouest de la Côte d’Ivoire dans les Monts Klahiotia et Gahio dont les ressources sont aujourd’hui évaluées à plus de 4 milliards de tonnes.
« Tout cela pour dire que notre pays dispose d’un potentiel minier très important. Et que tout cela permettra à la Côte d’Ivoire nul doute de figurer dans les prochaines années parmi les pays les plus importants de notre continent en matière de production de minerais », se réjouit Bruno Koné.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info
