Le coronavirus ou covid-19 qui s’est invité dans l’humanité a presque fini de perturber la marche de notre monde. Les pays et les continents se sont barricadés remettant en cause plus de 60 années de consensus sur la nécessité de la libre circulation des personnes et des biens. Le confinement est devenu la norme dans les relations entre les pays et entre les populations.
La chaleur humaine caractérisée par les poignées de mains et les embrassades est interdite jusqu’à nouvel ordre. Les compagnies aériennes voient leurs activités baissées de près de 90% les mettant pratiquement en faillite. Toutes les activités commerciales et de services tournent au ralenti.
Les grandes rencontres et festivités culturelles sont suspendues et personne ne peut prédire les dates probables de lueurs prochaines tenues. Les rencontres sportives qui égayaient les populations sont aussi suspendues. Les pèlerinages des chrétiens, des musulmans et des autres religions ne peuvent plus se dérouler : plus de pèlerinage à Lourdes, à Rome, en Israël, au Taj Mahal en Inde, à la Mecque.
Plus grave, les religieux et les croyants du monde entier, quelles que soient leurs croyances, ne sont plus autorisées à se réunir dans leurs lieux de culte pour louer ou magnifier leurs Dieux. Ce petit virus, invisible, a réussi à nous imposer le silence et l’inaction sur nos pratiques religieuses datant de plus de plusieurs millénaires. Ce petit virus invisible, qu’un de mes oncles qualifie de « petit soldat invisible du monde » n’a pas eu besoin d’utiliser les bombes atomiques ou nucléaires, ni les missiles balistiques, ni les armes de destruction massives pour désorganiser la vie de toute l’humanité.
Les certitudes de tous les grands du monde sont à revoir. Les Présidents américains et français ont déclaré que le monde est en guerre. Oui ! le monde est en guerre contre un « petit soldat du monde invisible » qui, sans tirer un coup de feu, nous a tous fait perdre notre sérénité et notre quiétude.
L’humanité toute entière vit et ne sait pas quand tout cela prendra fin. Aux Etats Unis, les Démocrates ont suspendus les Primaires pour donner la priorité à la lutte contre le Coronavirus. En France, le Président Macron a suspendu le projet phare de son quinquennat : la réforme des retraites. Il a même avoué que l’humilité devra guider les prises de position des politiques car les certitudes d’hier sont devenues les faussetés d’aujourd’hui. L’opposition en France, dans son ensemble, a adopté une attitude participative et constructive pour tenter d’apporter des réponses adaptées et appropriées à la situation créée par le Coronavirus. Tous les médias publics ainsi que la presse de l’hexagone se sont donnés comme mot d’ordre, la sensibilisation et l’information sur l’évolution de cette pandémie dont personne ne peut prédire la fin.
Chez nous en Côte d’Ivoire, pendant que le Gouvernement tente de trouver des solutions pour juguler les effets du Covid-19, certains hommes politiques continuent d’invectiver sur le champ politique. Les unes de journaux ainsi que les déclarations de certains hommes politiques donnent le sentiment que la gravité de cette crise sanitaire mondiale échappe à leur entendement.
Je pense que le moment est venu pour nous tous de nous montrer un peu responsable dans l’intérêt de nos populations. La TREVE POLITIQUE S’IMPOSE à nous tous. Je considère que les échéances politiques de la fin de l’année 2020 ne doivent plus être une priorité.
Toutes nos énergies et nos réflexions doivent être tournées vers la recherche d’une solution durable à cette pandémie, qui aux dires des experts, n’a pas encore atteint son point culminant. La TREVE POLITIQUE suppose que les débats et déclarations politiques ainsi que les projets et activités liées aux échéances électorales incertaines (compte tenu de la persistance de la pandémie du Covid-19) du moment s’arrêtent. La TREVE POLITIQUE veut aussi dire que les hommes politiques, sans abandonner leurs ambitions, sachent se taire en ces moments cruciaux pour notre nation pour laisser les ivoiriens se recueillir et penser à leurs avenirs. Ils ont besoin de sérénité pour mettre en application les mesures arrêtées par le Gouvernement.
Joël N’GUESSAN
Cadre du RHDP
