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Facilité de l’accès à l’électricité- Des experts africains et des constructeurs en conclave avec la CIE

Mis à jour le 7 juin 2018
Publié le 06/06/2018 à 7:41 , , ,

Il s’agit de la 6è session des Journées Techniques conçues et mises en œuvre par le Directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité, Dominique Kakou afin de trouver des solutions aux problèmes des sociétés d’électricité africaines.

« Nous renforcer auprès de grands partenaires » est le thème de ces Journées Techniques 2018 qui voient la participation de 100 experts en électricité venus de tous les horizons. Le Centre des métiers de l’électricité de Bingerville prête son cadre à cette 6è rencontre entre experts de l’électricité : universitaires, sociétés de distribution et fabricants de matériels venus de l’Inde, de la France et d’autres pays autour de pool d’entreprises installées sur le continent et surtout en Côte d’Ivoire.

Pour le Directeur Général de la CIE, Dominique Kakou a fait savoir que « ces journées techniques sont pour nous l’occasion d’accéder en direct aux produits innovants et aux nouvelles approches que ces entreprises viennent de développer. »

Dominique Kakou a indiqué que « ces rencontres sans intermédiaires permettront d’accélérer l’évolution de nos métiers vers la modernité et la prise en compte de l’économie numérique. »

« Il faut toutefois prendre conscience que cette évolution nécessitera de développer de nouvelles compétences. C’est prioritairement à travers la formation que la montée en compétence se concrétisera et que la maîtrise du métier se manifestera » a-t-il insisté.

Président du comité d’organisation de ces rencontres qui prennent fin ce 7 juin, YAO Lataille, Directeur des méthodes au pôle Production Transport et Mouvements d’Energie (PTME) a indiqué que les « Enjeux sont nombreux. » « Les sociétés africaines sont réunies au sein de l’ASEA depuis des dizaines d’années. Elles ont voulu se regrouper pour poser leurs problèmes ou faire de la formation. L’ESIE fait partie de l’organisation mise en place. Ces pays africains ont voulu à l’image de l’Europe, que l’électricité circule facilement comme les hommes, d’où l’organisation de ces journées » a-t-il présenté le contexte général de ces rencontres entre experts de l’électricité.

Il a reconnu que « Les problèmes sont multiples. » « Les consommateurs constatent de temps en temps des coupures subites. Pour payer les factures, c’est un problème et les problèmes de délestage dans nos pays. Au Mali, au Burkina Faso, au Maroc, ce sont les mêmes problèmes. Nous avons donc voulu les aborder sous l’angle africain parce dans des pays comme la France avec une durée totale des pannes qui n’excèdent pas 5 mn dans l’année, nous n’avons pas les mêmes soucis. En Côte d’Ivoire, nous sommes à 20h, dans d’autres pays, c’est trois semaines, c’est-à-dire, trois semaines sans électricité dans tout le pays. Ce sont ces problèmes que nous essayons de traiter sous l’angle africain en tenant compte de nos réalités. Nous voulons donc poser ces problèmes sous un angle africain et y trouver les solutions, en nous faisant accompagner par les sociétés qui fabriquent le matériel, qui ont la maîtrise de ces matériels, par les innovations qui sont faites ailleurs » a expliqué Yao Lataille.

Face aux préoccupations liées à la réduction du prix du kilowattheure, jugé trop élevé les réflexions ne rejetteront pas les nouvelles sources d’énergie. Pour le président du comité d’organisation, celles-ci « s’imposent au monde entier. » « En Côte d’Ivoire, depuis des années, nous sommes dans les énergies renouvelables avec la production à 70% d’énergie à base hydraulique. L’eau est un élément naturel par la pluie qui fait tourner les machines dans les barrages. Aujourd’hui, beaucoup de pays bénéficient du solaire parce que le solaire est quelque chose qui est gratuit. On capte l’énergie solaire pour faire de l’électricité. L’énergie éolienne pour les pays où il y a assez de courant d’air, on produit du courant du courant avec à l’instar de la Mauritanie. Nous avons la biomasse en grande quantité avec les plantations d’hévéa et de palmier à huile, tout cela permet de faire du renouvelable qui s’oppose à l’énergie produite par la combustion du pétrole, du gasoil qui sont des sources très polluantes comme on le constate à Abidjan » a assuré Yao Lataille.

Participant à cette rencontre en terre ivoirienne, Mohamed Kamissoko, chef du département, exploitation réseau Energie du Mali, résume le problème malien.

« Au Mali, nous avons un problème de connexion. On n’arrive pas à maîtriser cette affaire. On n’a pas beaucoup de centrales et celles qui sont là sont désuètes. On se bat pour l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, la Mauritanie. Il a été présenté un appareil qui peut nous permettre de résoudre ce problème. On prépare beaucoup de centrales solaires et éoliennes » a-t-il fait savoir.

Le disant, le responsable malien faisait allusion aux présentations faites par les fabricants qui ont exposé pour présenter les nouvelles technologies à même de favoriser transport et meilleure gestion des flux d’électricité. Et faire face aux aléas de mouvements divers.

RTE (France), General Electric (Inde), Doble, Omicron, JST, Console, Sicame, Schneider, CIE, Siemens sont parmi les entreprises qui exposeront leur savoir-faire devant le panel d’experts.

Siaka Bakayoko, DGA PTME à la CIE, a fait savoir que des délégations sont arrivées en Afrique du Bénin, du Burkina Faso, du Congo, de la RDC, du Maroc, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo. Aux partenaires fabricants de matériels, il a témoigné de la reconnaissance de l’organisation. « Vous avez été invités parce que nous vous savons capables techniquement et aussi disposés à nous accompagner dans cette belle aventure. Vous avez les idées, vous avez la bonne technologie, vous avez aussi les hommes et des femmes de valeur pour cela » a-t-il attesté.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

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