Porté au pinacle après avoir conduit à la Côte d’Ivoire à son 3e titre de champion d’Afrique, en février 2024, Emerse Faé, semble perdre peu à peu le capital sympathie des supporters des Eléphants après les deux dernières défaites consécutives concédées par son équipe.
“Si Fae te dit de te séparer de ta femme, il faut le faire’’, “Fae est plus fort que Pep Guardiola’’, “Fae a secret de remplacements’’ : il est loin le temps où les supporters ivoiriens se pâmaient d’admiration pour le technicien ivoirien dont le choix des hommes et du dispositif tactique faisait presque l’unanimité.
Nommé en pleine CAN 2024, en remplacement de Jean Louis Gasset, limogé, et dont il l’était l’adjoint, l’ancien joueur du FC Nantes et de l’OGC Nice, avait, contre toute attente, réussi la prouesse de remporter la compétition.
A LIRE AUSSI: Emerse Fae, “La non sélection de Bailly n’a rien à avoir avec la défaite’’ contre la Sierra Leone
La dynamique de la victoire qui s’est poursuivie après la CAN a contribué à renforcer sa légende au point d’être nominé pour le titre de meilleur entraineur de l’année pour les Awards de la Confédération africaine de football (CAF), prévus en décembre au Maroc.
Mais depuis la défaite contre la Sierra Leone, puis celle contre la Zambie en éliminatoires de la CAN 2025, le technicien fait de plus en plus l’objet de critiques.
“Si l’équipe a montré des lacunes dans son organisation ou une incapacité à s’adapter à l’adversaire, cela pourrait pointer vers une insuffisance dans le management technique ou tactique.
Donc un bon entraîneur doit être capable de maintenir la motivation des joueurs, même après une CAN réussie. S’il y a un relâchement, cela peut également refléter une difficulté à gérer l’après-compétition.
Peut-être des choix contestables dans les compositions ou substitutions pourraient expliquer ces contre-performances. Je ne sais pas pourquoi il fait jouer Guessand et Krasso qui à mon sens ont le même profil’’, analyse le journaliste Cyrille Djedjed.
Pour Francis Kouassi, coach adjoint d’Issia Wazy, ces deux défaites consécutives ne sauraient remettre en cause la capacité de Emerse Fae à manager l’équipe de Côte d’Ivoire.
“Ces deux défaites d’affilée ne sont ni le résultat des limites du management du coach Faé et la perte du feu sacré après la CAN, c’est plutôt un passage à vide que traverse l’équipe nationale.
Ce passage à vide est inhérent à toute équipe de football mais je pense que le coach et les joueurs vont sortir très rapidement de cette spirale négative’’.
Une occasion se présente à Fae Emerse et ses poulains pour se relever.
La Côte d’Ivoire, déjà qualifiée, reçoit le Tchad, éliminé, mardi 19 novembre 2024 pour la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2025.
Serge Alain Koffi
