Le but est de lutter efficacement contre les fausses informations qui circulent sur Facebook. Le géant des réseaux sociaux a décidé de travailler avec des journalistes spécialisés dans la vérification de l’information. La plateforme critiquée pour sa gestion des « infox » veut redorer son blason.
La décision motivée par la lutte contre les fausses informations sur les réseaux sociaux a été prise par Facebook au Congo. Le réseau social s’est attaché les services de Congo Check, une organisation de journalistes indépendants qui travaillent dans la vérification de l’information. Désormais au Congo, les publications les plus sensibles feront l’objet d’analyse.
« Nous voulons tous voir sur Facebook des informations authentiques et sûres. Combattre la désinformation est une responsabilité que Facebook prend au sérieux et le lancement au Congo de notre programme de fact-checking avec notre partenaire Congo Check marque une nouvelle étape dont nous sommes très heureux » a déclaré Balkissa Idé-Siddo, responsable des affaires publiques de Facebook pour l’Afrique francophone.
Tous les jours, des millions de fausses informations sont diffusées sur Facebook. Ce qui entache durablement la crédibilité du réseau social et menace parfois la paix sociale. Cette nouvelle disposition de Facebook aux côtés de Congo Check aura pour but de prévenir la désinformation et partant, les risques d’embrasement entre les deux Congo.
Une situation décrite par Rodriguez Katsuva, cofondateur de Congo Check.
« Les histoires des deux Congo sont liées depuis nos indépendances. Une infox née de la République démocratique du Congo, trouve vie aussi en République du Congo, voisin. En ces périodes spéciales et dans nos contextes politiques, économiques et sanitaires, c’est très important que les internautes trouvent Facebook comme un milieu sécurisé et d’information vérifiée. Congo Check étant un projet sur tout le bassin du Congo, nous sommes heureux de collaborer avec nos équipes au Congo B, après la Centrafrique, pour lutter ensemble contre les infox » fait-il savoir.
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En 2020, Facebook a identifié plus de 50 millions d’infox sur son réseau. En décembre dernier, le réseau social avait supprimé plusieurs faux comptes suspectés d’interférer dans l’élection présidentielle du pays. En Birmanie en février, le réseau social avait aussi bloqué plusieurs pages adossées à la junte militaire pour divulgation de fausses nouvelles.
Cette nouvelle décision de Facebook de travailler avec une organisation de vérification d’information dans un pays du tiers monde (Congo), dénote de la volonté de la plateforme numérique d’œuvrer à la paix sociale dans ces régions.