Benjamin Didier Banlock, le secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a décidé de renoncer à son poste. Dans un courrier adressé à Samuel Eto’o, le président de l’instance, il évoque les raisons de sa démission.
Fidèle à l’ex-capitaine des Lions indomptables depuis la campagne électorale, puis en tant que collaborateur, Benjamin Didier Banlock a décidé de renoncer à ses responsabilités pour des raisons de mauvais management. « Je suis fondé à penser que le Football camerounais ne retrouvera sa grandeur que si de grands Hommes qui portent de grandes idées agissent avec grandeur dans un environnement qui permet l’élévation et le progrès, en d’autres termes, la réalisation de grands desseins. Je crois toujours que cela est possible, mais l’état des lieux de notre management et de notre gouvernance m’amène à en douter fortement au regard des évènements qui se succèdent, des faits divers qui se multiplient et de l’actualité qui donne à voir sans aucun doute, que la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT) n’est pas en phase avec le projet qui vous a porté à la tête de cette fédération », précise-t-il dans la note.
Une décision qui intervient seulement un mois après les soupçons de corruption dans plusieurs marchés publics, portés sur la personne de Didier Banlock. En avril 2022, il avait été accusé de mauvaise gestion financière et de lourds soupçons de corruption dans plusieurs marchés publics. Une situation qui aurait abouti au transfert de la gestion des comptes de la FECAFOOT à son directeur de cabinet Loé Jean-Luc Pierre Camille.
Benjamin Didier Banlock aurait-il choisi d’anticiper les choses en démissionnant ? Lui qui avait été nommé au poste de secrétaire général de la FECAFOOT, à l’issue d’une réunion du comité d’urgence tenue le 27 décembre 2021.
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En tout état de cause, le désormais ex-secrétaire de la Fédération camerounaise fait des reproches à la gestion de son président Samuel Eto’o Fils. « Pour ma part et très humblement, une administration de progrès à la FECAFOOT ne peut se réduire à la « danseuse du Président » qui semble être votre seule volonté. Les textes, les bonnes pratiques managériales et de gouvernance, les objectifs des projets fédéraux et les résultats doivent motiver les décisions, justifier les postures, les choix et les engagements », mentionne le courrier.
La démission de Benjamin Banlock intervient après celle du journaliste Parfait Siki, qui avait abandonné ses fonctions de secrétaire général par intérim de la FECAFOOT. Les méthodes managériales du nouveau Bureau exécutif de l’instance seraient aussi à l’origine de ce départ “prématuré”.
